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Affichage des articles associés au libellé humeur

vieux voyages

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Nos voyages s'épuisent ils ont usé leurs pas jusqu'à la corde jusqu'à désespérer des paysages. Nos voyages ont des images qui se fondent dans le souvenirs de sensations troubles à fleur de pierre ou d'eau dans la confusion des chemins. Je cherche le visage de nos voyages mais leurs traits se confondent peut-être vieillissent-ils plus vite que nous et que leurs rides creusent des sillons où ils s'endorment à poings fermés. Nos voyages ont la couleur fanée des cartes postales envoyées poste restante par des étrangers  que nous ne reconnaissons plus.

en bulle

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 Une bulle de tristesse s'est coincée ce matin entre deux branches. Le soleil timide s'est enroulé autour d'elle pour la réchauffer rien n'y a fait... Elle s'est étirée a baillé et s'est mise en boule pour la journée. C'est un peu de l'humeur de l'été qui  s'agrippe à cette petite boursouflure pour s'y inventant des prétextes.

mémoire de forme

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  Le soir est toujours frais en bord de mer la chaleur n'y a pas l'effet accablant  des terres intérieures l'air du Nord s'engouffre derrière la dune bat le sable et les os avec force  faisant claquer sa langue impatiente Alors quand le vent disparaît que la lumière se tait  le dos mémoire de la force des rafales arc-bouté contre les étoiles  prend la forme du sommeil

impatience

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Encore cette excitation, cette fébrilité, au confluent de l'attente et du désir, moments magiques propres aux visions qui laissent les bras ballants à la réalisation de l'ardente impatience. Une fenêtre se ferme laissant au-dehors le vent fou de la précipitation faisant douter de l'heure douce à venir

du pied gauche ?

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le temps se faufile  entre deux rayons sans ralentir quelques instants stagnent ça et là l’attente reste en rade au matin le soleil se lève parfois  sans moi [Il paraît que les augures romains observaient le vol des oiseaux, s'ils venaient de la gauche c'était signe d'un mauvais présage...]  

prise et fin de rôle

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vie de composition avant  que se fasse la parole  tout dans la pose Étrange vie entre instincts et commotions les fuites éperdues  image de vie les racines invisibles figées sous le vert reste de vie ailes brisées  - de qui ? - folie du non chant

en couleur

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Le passage du gris à la couleur ouvre chaque alvéole des poumons ce basculement s'opère chaque année en mai un jour les yeux se mettent à fouiller refusent la vie au ralenti      s'étirent à l'infini du ciel sans limite Ce n'est pas que le gris soit triste  il exprime juste un seul sentiment un seul regard il ne fera jamais chatoyer l’œil dans la légèreté d'un envol de goéland quand les ailes polissent le bleu dans le regard

crier au loup

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dans le barbelé voir la laine du mouton ou le poil du loup Les périodes de crises sont toujours favorables aux expressions personnelles. Quand ces mises en voix de peurs intimes croisent des informations manipulées, elles déversent sur les réseaux sociaux quantité d'âneries et autres bêtises relayées à l'infini. J'ai été stupéfaite de lire chez certains que je considère particulièrement de telles .... Que faire ?  Que dire ? Quand les convictions aveuglent, les mots s'aigrissent, le regard devient obtus. Répondre est souvent attiser a fortiori sur ces miroirs aux alouettes  où les copinages intéressés font croire à une certaine audience à coup de pouces levés. Je n'ai jamais prôné la fuite, généralement je fais face, défends le bout de gras. Pourtant là, je préfère fuir plutôt que me mettre la rate au court bouillon. Je suis curieuse de voir la suite et surtout de constater le comportement de ceux qui n'ont cessé de crier au loup sans argumenter ni proposer de s

bras de mer

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J'ai pris la mer dans mes bras et j'ai senti l'humeur de ses vagues La mer m'a prise dans ses bras et ma voix s'est accordée à sa rumeur. (Le Porge en décembre)

l'odeur du soleil

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prendre le soleil dans l'ombre sur la mousse tenter de saisir angle du soleil s'accorder à l'essentielle présence muette

matin de rêve

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souvenir vague du chemin quotidien un jour retrouvé un autre perdu ... Certains matins sont comme une tasse que l'on pensait vide et au fond de laquelle on découvre avec contentement un peu de café...