du poil de la bête
enfant
je ne me souviens pas
d'avoir craint le loup
je marchais sans y prendre garde
entre les troncs dressés
j'inventais des contes
sans chaperon
déshabillant forêts imaginaires
jouissant des taillis
à l'écoute de la parole nue
des saisons
à chercher encore
où se cache la bête
j'en découvre parfois
quelques poils égarés
gages du passé
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