berge nocturne
Souffle à peine souffle
emprunté à la nuit à venir
pas nés du bruissement
d'invisibles oiseaux
paroles murmurées
par l'eau en cercles discrets
Nous suivions le chemin qui longe la berge sans hâter le pas. Petite évasion facile et habituelle sans attentes ni désirs. Une promenade, un chemin volontiers emprunté avant, maintenant presque oublié.
Un pont, raccourci vers un monde volontairement effacé, encore difficile à accepter. Il suffit de si peu pour basculer : une canne, un geste, une silhouette sombre et muette dans l'air ouvert du soir.
L'eau hors d'âge brillait
d'éclats humides et frais
dans ces petites larmes pleurait
l'absence au soleil couchant
Tranquille
il était là
inconnu
silhouette
à défroisser le souvenir
à lisser l'esprit avant la nuit
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