Qu'est-ce qui est assez important pour lui consacrer une journée ou tout au moins une bonne part de celle-ci ?
Un être, un livre, la contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, une promenade près de l'eau ?
Chaque jour est précieux, chaque minute est essentielle ; le luxe, le seul vrai luxe est de se permettre de les perdre, de nous perdre.
Évadés de l'instant, c'est au retour à la réalité (l'avions-nous quittée ?) que s'apprécie le délice de la perte.
Le banc, pour celui qui sait apprécier cette perte, la délicatesse du rêve éveillé et la subtilité d'un emplacement, a le pouvoir de décoller le temps de sa substance, d'être une porte ouverte au merveilleux.
(Je ne m'assoie jamais sur les bancs que je photographie, les bancs sur lesquels je rêve restent mes secrets)

Malagar 3/1/2019

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