Tout bien pesé

L'araignée déjà tisse sa toile
de petits insectes juste nés
s'y laissent prendre,
il y a aujourd'hui quelque chose d'étrange
qui donne au soleil printanier la conscience d'un bout de nuit.

J'entends les oiseaux
qui étourdissent les arbres
ils me réveillent si loin de toi
que le chagrin découvre mes épaules
qu'il serait si triste un printemps
où je ne pourrais dire tout ce que j'ai à te dire.


Me voilà parée
de toutes mes chaînes
il y a mes yeux
il y a mes lèvres
et l'attente du jour où nous serons vieux
échappés à la toile que nous avons nous-même
tissée, libres de tout nous dire.
mars 2019, la pesée du temps mimizanais, balance à fléau de mon arrière-grand-père.

Commentaires

  1. dureuxdimanche, 24 mars, 2019

    Echapper à cette toile si pesante ...cri

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  2. kwarkitojeudi, 28 mars, 2019

    j'aime beaucoup ce poème tout en délicatesse, à la gravité aussi légère que celle de l'araignée sur sa toile, mais dense par l'émotion qu'il suscite

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