vivre est une fatigue

De lentes rafales agitaient les branches
un ciel indistinct achevait d'ensevelir
toutes perceptions dans la gorge étroite
du lit de cailloux qui roulaient sur la pente.

Certains paysages évoquent avec tant
de puissance des présences tapies dans
des bouquets d'arbres ou des troncs solitaires
le feu couvant rampant vers l'eau profonde

Nous ne sommes pas responsables 
du passé des autres, de leur corps brûlé
difficile de se libérer de la soif et du vide
de ne plus trembler ou se cogner à l'écho,

vivre est une fatigue



Un organisme parfaitement adapté s'éliminerait à la moindre variation du milieu. Par bonheur, la souffrance et la frayeur lui offrent la survie. Boris Cyrulnik  (L'Ensorcellement du monde, p.184, Odile Jacob )

Commentaires

  1. Le poème est beau et très intéressant cette phrase de Cyrulnik ! Oui vivre fatigue mais comme dirait un sage hindou, Ramana Maharishi, QUI est fatigué ? Entre ma vision d'enfant et ma vision d’aujourd’hui, rien n'a changé. Un koan zen : quel était ton visage avant ta naissance ? Bonne journée Christine

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