Dans les yeux
deux gouttes azur
et toutes les vagues de l'océan
Paupières ouvertes
tout t'habite
tu n'es personne
peut-être n'es-tu
ce que tu veux être
qu'en fermant les yeux
entre bruine et soleil murmure des paroles échangées la tête penchée de côté abritait quelque chose que l'oreille ne pouvait percevoir peut-être aurait-il fallu chercher le silence à l'intérieur très profondément à l'intérieur d'un soupir contenu
à D. certain est l'oubli courte la grâce et ses bienfaits une saison pousse l'autre mais je sais que couper l'arbre de ce que nous étions n'arrache pas ses racines
La nuit porte ses fruits en archipels d'étoiles patients compagnons d'éternité aux grains de presque rien accrochés à nos yeux s'offre le globe lumineux calme et rassurant l'infini serait redoutable privé de la carte des constellations un néant abandonné de ses imperceptibles vibrations
Le crépuscule s'approche avec lui les heures anciennes et leurs nids d'anges et de démons s'ébrouant dans les branches mortes déjà du chemin sur la dune monte l'odeur des ombres sillage des émois sur le sable frais l'axe du monde est ici comment ne pas rêver du ciel quand du crépuscule jaillit un autre langage
Je vois en toi mon image je réfugiée dans l'ombre du soir et je me demande ce qui nous tient ensemble dans cet instant Je et toi survivants jusqu'à ce que se fane l'image des moments sauvés à l'oubli
J'aime beaucoup ce poème. Il rejoint celui que j'ai écrit sur le crocus :
RépondreSupprimerCrocus tu flambes.
Je me réchauffe
comme les mains
transies au dessus
d'un brasero.
Et tu irradies.
Ton jaune a un pouvoir
mystérieux.
Il efface les pensées
à leur naissance.
Et je reste là.
Tu prends
ma place inutile,
celle usurpée
à la mer qui chante
sans arrêt.
J'avance
sans me retourner.
Je ne saurais
pas l'expliquer.
J'aime beaucoup ce poème. Il rejoint celui que j'ai écrit sur le crocus :
RépondreSupprimerCrocus tu flambes.
Je me réchauffe
comme les mains
transies au dessus
d'un brasero.
Et tu irradies.
Ton jaune a un pouvoir
mystérieux.
Il efface les pensées
à leur naissance.
Et je reste là.
Tu prends
ma place inutile,
celle usurpée
à la mer qui chante
sans arrêt.
J'avance
sans me retourner.
Je ne saurais
pas l'expliquer.