Dédicaces
[ Reprise de quelques dédicaces et apostilles semées sur ma page G+ au fil du temps, parce que le commentaire est souvent plus intéressant que le sujet]
Aux yeux maculés de cendres passées jetés en pâture aux vagues
Aux images de flambées de désir fauves éteintes faute d'être assouvies
Aux doigts plantés dans le sable qui jamais ne retiendront plus qu'une poignée de battements
A la vie cousue de sel blanc, maillée et démaillée au gré des courants
A l'abondance d'ombre, de lumière et au miracle de leur rencontre qui ravit encore et toujours
A l'opiniâtre entêtement qui jamais ne fera défaut, qui toujours fera silence
Au suffoquement de deux regards qui se croisent et se perdent, à la main toujours tendue ...
Dédicace à celui qui pratique l'art de la fugue revivant son passé dans la clarté du rêve. Il ne craint ni le vide, ni le faux pas, entre vérité et mensonge, son pas a la légèreté de l'enfance, la beauté du contrepoint
(légèreté sautillante du bécasseau le Porge septembre 2017)
Dédicace à tous les givrés qui se réchauffent à la flamme de leur folie douce, aux secrètement dédoublés dans ce monde démentiel, aux énergumènes jongleurs de vide, aux penseurs héroïques (si, si, j'en connais !), leur témérité est de feinter le chemin qui leur était tracé, non de vouloir le corriger.
(photo, soir sur le Pont de Pierres, elle et l'autre, 2017)
Dédicace aux anges moroses
à celui qui marche à quelques centimètres du sol n'osant se dire
aux soirs et à nous démesurés dans la lumière
aux mots dans le temps qui ne nous parviennent
à toutes les trajectoires incrédules, dérivantes, frémissantes
à toutes nos fleurs fanées qui au matin ont des relents de nuit
à ces friches silencieuses comme autant d'amours en cage...
(amour en cage, Mimizan août 2017)
Dédicace à celui qui tel une vague brille et fait illusion à l'approche du rivage, enfle, crée son mouvement et n'est pourtant rien de plus qu'une eau immobile sortie l'espace d'un instant des profondeurs anonymes...
(le Porge septembre 2017)
Dédicace à tous les échevelés par le souffle de leur inconstance, fauteurs de graines emportées au vent et autres infidèles à eux même. Ballottés au gré de leurs pensées relatives et contradictoires, ils me paraissent plus près de la vérité que tous les donneurs de leçons imbus du peu qu'ils savent.
(photo, graines au vent, marais de Bruges septembre 2017)
Dédicace à tous nos moments perdus, objets introuvables, mots sur la langue, amis égarés qui habillent notre inconscient de dentelles tendrement ajourées.
Je ne sais plus à qui étaient ces mains, quel enfant et pourquoi ?
Est-ce important ?
Elles sont là, échouées au milieu de tant de photos que je regarde parfois sans me décider à les effacer.
Borges a écrit que "l'oubli et la mémoire sont également inventifs.", réconfortant !
Une image, un écrit, une odeur sont les traces de moments disparus, le temps les emporte, ils nous désertent...
De même que l'on se détache de ce qui n'est plus à notre vue, n'oublions pas de nous oublier pour saisir chaque éclat de beauté qui passe dans nos mains.
(photo mains d'enfant)
Aux yeux maculés de cendres passées jetés en pâture aux vagues
Aux images de flambées de désir fauves éteintes faute d'être assouvies
Aux doigts plantés dans le sable qui jamais ne retiendront plus qu'une poignée de battements
A la vie cousue de sel blanc, maillée et démaillée au gré des courants
A l'abondance d'ombre, de lumière et au miracle de leur rencontre qui ravit encore et toujours
A l'opiniâtre entêtement qui jamais ne fera défaut, qui toujours fera silence
Au suffoquement de deux regards qui se croisent et se perdent, à la main toujours tendue ...
Dédicace à celui qui pratique l'art de la fugue revivant son passé dans la clarté du rêve. Il ne craint ni le vide, ni le faux pas, entre vérité et mensonge, son pas a la légèreté de l'enfance, la beauté du contrepoint
(légèreté sautillante du bécasseau le Porge septembre 2017)
Dédicace à tous les givrés qui se réchauffent à la flamme de leur folie douce, aux secrètement dédoublés dans ce monde démentiel, aux énergumènes jongleurs de vide, aux penseurs héroïques (si, si, j'en connais !), leur témérité est de feinter le chemin qui leur était tracé, non de vouloir le corriger.
(photo, soir sur le Pont de Pierres, elle et l'autre, 2017)
Dédicace aux anges moroses
à celui qui marche à quelques centimètres du sol n'osant se dire
aux soirs et à nous démesurés dans la lumière
aux mots dans le temps qui ne nous parviennent
à toutes les trajectoires incrédules, dérivantes, frémissantes
à toutes nos fleurs fanées qui au matin ont des relents de nuit
à ces friches silencieuses comme autant d'amours en cage...
(amour en cage, Mimizan août 2017)
Dédicace à celui qui tel une vague brille et fait illusion à l'approche du rivage, enfle, crée son mouvement et n'est pourtant rien de plus qu'une eau immobile sortie l'espace d'un instant des profondeurs anonymes...
(le Porge septembre 2017)
Dédicace à tous les échevelés par le souffle de leur inconstance, fauteurs de graines emportées au vent et autres infidèles à eux même. Ballottés au gré de leurs pensées relatives et contradictoires, ils me paraissent plus près de la vérité que tous les donneurs de leçons imbus du peu qu'ils savent.
(photo, graines au vent, marais de Bruges septembre 2017)
Dédicace à tous nos moments perdus, objets introuvables, mots sur la langue, amis égarés qui habillent notre inconscient de dentelles tendrement ajourées.
Je ne sais plus à qui étaient ces mains, quel enfant et pourquoi ?
Est-ce important ?
Elles sont là, échouées au milieu de tant de photos que je regarde parfois sans me décider à les effacer.
Borges a écrit que "l'oubli et la mémoire sont également inventifs.", réconfortant !
Une image, un écrit, une odeur sont les traces de moments disparus, le temps les emporte, ils nous désertent...
De même que l'on se détache de ce qui n'est plus à notre vue, n'oublions pas de nous oublier pour saisir chaque éclat de beauté qui passe dans nos mains.
(photo mains d'enfant)
Belle série ! Et les mains d'enfant !
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