Gros coefficient
La marée impose son temps
boussole, sextant ou télescope
n'ont jamais su
que mesurer les choses
rien ne détourne le courant
de son chemin
Face au rivage
l'élément s'estime
comme si on le voyait
pour la première fois
dans la durée et le souffle
un défi à la dérive
18 février, coefficient 100, l'océan baigne les pieds de la dune.
L'océan jamais n'impose sa présence
ne donne les raisons de ses tourments
quand au soir soupirent ses vagues
sous la cendre plombée des nuages
Les flots ravissent à la plage
qui lui ouvre ses bras blancs
un peu de son âme poussière d'or
qu'ils mènent caresser l'horizon
[ Un soir de décembre
l'ombre me surprend
je reprends haleine
dans la mémoire du vent ]
(Le Porge, décembre 2017)
A la dérive
entre les bras du courant
et des nuages
qui te portent
tu te sais sortie de cette eau
tu t'inventes des "il était une fois"
qui te saisissent
Aux hésitations de la boussole
et à tes quêtes mythiques
tu fais aller tes pas
Tu dis ne craindre ni le crépuscule
ni les nuages dans ton azur
Pourtant tu te tais
incrédule face à cette nuit
qui t'épuise
et tu ne cesses de revenir
écouter l'enfance
au dernier rayon du soir
dans ce lieu qui te rend
apathique et auquel
tu ne peux résister
(Mimizan août 2018)
Belle série ! Merci Christine !
RépondreSupprimerMerci d'y avoir prêté attention François.
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