A lire ou relire
assèchement
Faut-il partir pour oublier ? La question fut encore posée. Fuir le désespoir les murs aux mots déformés ? L'heure n'a jamais été au deuil il est une évidence. Toute fuite est un échec rester l'est tout autant Des paroles profuses d'un soir garder la lassitude et remettre le couvert jusqu'au haut-le-cœur et refermer le piège sur l'être étrange qui nous habite non pour l'assassiner mais pour encore un peu le câliner La vie n'aura jamais meilleure source que celle de notre tourment Victime de la rosée du matin, qui s'en plaindra ?
cartographie céleste
tombée
le goût de la pêche le soir
Te rappelleras-tu un jour le goût de la pêche le soir, quiétude offerte à la nuit dans un reste de touffeur du jour ? As-tu oublié le geste qui s'offre à l'océan la marche à pas lent jusqu'à l'aube de l'image égarée entre clarté et obscurité ? Te rappelleras-tu qu'un jour la nuit a dérobé le nuage qui cache nos rêves... (Soir sur le rivage, Mimizan)
” À l’époque de la floraison, les deux nuances du jaune – subtilement différentes, mais toutes deux incurablement appariées à la tristesse – du genêt safrané et de l’ajonc couleur de guêpe : le premier, de teinte plus soufrée, plus neuve, mieux accordée à la gamme acide du printemps, le second plus mûr, à la fois concentré et amorti comme un vin vieux, qui brasille sur les buissons d’un vert noir comme un feu de broussailles sur les épines sèches.”
RépondreSupprimerJulien Gracq "Les eaux étroites"
Merci.
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