un si étrange entre-temps
On se souviendra d'une étrange saison
où le vent ne pouvait dégager le ciel
une lumière terne éteignait le paysage
on aurait pu se croire en automne.
Des tréfonds du coeur remontait
le pincement d'une voix
du ventre le goût amer du fruit partagé
Les yeux se lovèrent sur les planches épaisses
mais l'odeur du bois s'était perdue
dans les plis fripés de la mémoire
les mâchoires serrèrent les mots
sans trop savoir s'ils avaient raison d'être
(pourvu qu'ils ne s'envolent pas au vent...)
Un homme au loin ralentit le pas
un soupçon de soleil sur l'épaule
Oui c'est une bien étrange saison. Tout semble poreux, inconsistant.une sorte d'engourdissement. Et de nouveau un jour gris.
RépondreSupprimer