Articles

Affichage des articles associés au libellé haïku

l'art du bonzaï

Image
minutieusement le jour suivant élague l'idée superflue ainsi sommes nous même au milieu du désert l'idée nous poursuit

illusion

Image
oiseau image d'un oiseau l'illusion se veut imparfaite elle verse dans le factice pour accueillir le voyageur dans sa parenthèse de l'oiseau muet le voyage plaint le chant naturellement  

chut , regarde !

Image
l'œil ce trou creusé dans le mur du désir de voir *** d'une vibration dans le lobe velouté naît l'oreille   

regard en coin

Image
  la vague en pli sait chaque ride au creux des yeux insaisissable *** l'oiseau qui passe né de la vague et du vent idéale image *** le regard contient l'inflexion de la vague sel et écume

parce que je ne peux pas ne pas souhaiter ton anniversaire

Image
regarde combien  nous avons fui ensemble face à face/dos à dos  23/12/1940 - 23/12/2020  

pris sur le fait

Image
   un banc ne retient ni désirs ni nostalgies il les partage  

pavage

Image
sous les pieds du jour les pas traînent le feu bref mémoire d'arbre un bruit de talon dans l'ultime flamboiement l'été moribond

nuit

Image
  un léger souffle au plus profond de la nuit guère plus qu'un nid l'esprit muré ne laisse aucune trace écho de la nuit

dans le cadre

Image
(à Pierre) ceint dans le cadre le regard focalise l'esprit galope Dans le cadre rassurant, le regard isole, fixe la plus petite variation lumineuse. La vie dans la petite fenêtre rassure l'œil tout en le ramenant à ses regards antérieurs : là, auparavant, il avait vu, il avait fouillé et avait senti ce qui est unique et inoubliable.  La photo ne limite pas l'espace, elle oblige à inventer le Hors champ  :  sous ce fronton au soleil couchant palais ou baraque ? Comment savoir quand le photographe se joue du spectateur ou est le spectateur ? Au conteur de nous dire l'histoire... regard intérieur  la vie dans la fenêtre image de soi  

à la recherche de l'ombre perdue

Image
au gris de la pierre le repos du branchage fait ombre assois ta marche toi qui sans fin t'égares dans ton ombre à peine éclairé oublié dans un recoin ce peu de chaleur  

derrière le rideau de la nuit

Image
(à B.) douce présence sur la portée de la nuit ravit l'œil calmé Bientôt la lumière viendra crever la fenêtre. Combien de fois le jour  s'est-il invité sans que je n'y prête attention ? Lune accrochée aux rideaux vois-tu ma fenêtre et les ombres qu'elle cache? prise dans ses filets la lune redessine son éclat au ciel

migration

Image
le grand voyage frisson de liberté le regard en l'air Sur le gris du ciel en quelques battements d'ailes s'impriment les cris Les oiseaux de bonne augure  de l'ornithologue Philippe Dubois  (Les têtes chercheuses France Culture)  

immersion silencieuse

Image
dans l'œil de la mer des formes fabuleuses et le déluge gracieux bras nus au fil du courant déliés nageuse immobile  échos irisés le frisson muet de l'eau touche l'infini  

Entre deux eaux

Image
L'eau attire et repousse mon regard dans un même mouvement. L'onde contient l'élan qui  attire vers elle le corps surpris par son miroitement. Je sais l'eau je la cherche elle a ce pouvoir que je lui accorde qui me captive et me remplit elle a cette beauté sauvage et intrigante qui fait céder en moi les résistances et les tensions feu dérisoire perdu au milieu des flots leçon de survie  

entre les fenêtres

Image
le dessin des songes avant que le jour se lève hantent les fenêtres un léger brouillard ni dedans ni dehors trouble le verre derrière le carreau toutes les couleurs du monde livrées en écrin  

Trois fenêtres

Image
  le regard se perd dans le verre dépoli voyage en vieux train le matin traîne les savates de la nuit dans mes yeux mi-clos concentré de ciel la méditation naît de la petite ouverture

marcottage intime

Image
jailli du sable enraciné dans la pensée  l'ergot verdâtre Armoise de Lloyd , en 1854 le botaniste James Lloyd publia la première édition de "La flore de l'Ouest de la France" plante chair vive ferme et inébranlable touche le réel   Lampourde Glouteron , mais que fais-tu sur cette dune herbe aux écrouelles? (plante nord américaine) Le retour sur une dune trop sensible longtemps délaissée crée la surprise. Trop de passages, trop d'aménagements et voici qu'apparaissent des spécimens spécifiques plus ou moins volontairement implantés. Pour celui qui regarde sans "voir" la dune semble un univers pauvre et uniforme, pourtant sa richesse ne cesse de me surprendre. Dans ce milieu hostile la moindre variation fait apparaître ou disparaître une espèce.

sur le sable

Image
ce petit reflet caché tout au fond des yeux un bouton de nacre ce parfum iodé un tressaillement de joie échoué sur la peau  

Brenne en haïku (fin ?)

Image
Gaïa surchauffe dans l'air irrespirable un rien fait ombre Refaire le chemin, suivre la piste, demande une abnégation de la mémoire. Sinon, à quoi bon revenir sur les traces. Il est curieux de constater combien la mémoire est sélective et protéiforme. Retour à Chaumont, les images se bousculent et me bousculent.

Brenne en haïku (encore)

Image
pic de chaleur confondus dans le reflet l'homme et l'animal Anesthésiés, nous avançons dans la vie en essayant d'éviter les embûches que nous tend la vie. Parfois, un événement, une rencontre nous donne la force de sortir de notre torpeur et nous faisons preuve de ressources que nous n'aurions jamais soupçonné, nous, toujours un pied au bord du précipice.