Dune

 chronique du soir l'or d'un rayon attardé pose le cadre utile nécessité de calligraphier sa vie

fraîcheur matinale la mer jusque dans les yeux en nappes claires sous les lambeaux de la nuit encore un jour à ouvrir

pierre sur pierre la nuit dérobe les pas en construit des murs le soir n'ouvre rien de plus qu'une porte aux chimères   

 l'oiseau s'invente mille branches où se poser libres impromptus j'aime penser la pierre accueillante aux possibles

jeu de lumières  vert et bleu se questionnent en naît l'harmonie d'un lieu ou d'un bref instant  tu te sens parfois sortir neuf

cul dans la vase marée suivant marée  à fond de cale ce que surface cache en sommes nous jamais sûr  

collage d'humeur bitume sous le guidon en mots poisseux trop faire parler les murs les rend muets ou bavards

les yeux dans les yeux en fougère confondus même curiosité le regard une rencontre assumée ou évitée (pinson des arbres, Lesperon, Landes, 3/07/22 15h)  

un seul pas mène de la lumière du matin  à l'ombre du soir être vivant se résume souvent à peu de chose *** marée basse de l'eau claire un cri sort la nuit parle déjà être vivant commence dans l'esquisse d'un sourire

la terre s'endort sous l'embrasement du ciel feu du jour dans l'oeil   rouge fait paysage  j'y pose un mot d'eau fraîche

 ce souffle subtil dans la courbe de l'oyat  odeur de l'émotion certains lieux certains instants  nous libèrent de la pensée

 le reflet de soi nous égare ou nous oublie  à trop nous mirer dans le regard de l'autre l'écho le plus tangible

le propos de l'art est souvent contre nature vert contre vert une jeune pousse  ne s'interprète pas elle est  

le bruit de l'eau court en flaques lumineuses entre les berges du pied et de la tête s'apprécie l'onde fraîche  

 

un piétinement  au-dessus de l'horizon conquête du jour aucun doute possible dans la limpide clarté

 en bout de route début et fin réunis creusés dans la vie tout s'oublie jusqu'au malaise des hautes portes fermées

 perchoir fragile des alarmes nocturnes l'arbre lune La nuit demande toujours à l'œil de s'accommoder

dérobée à l'eau la blancheur du sillage  trace la route si peu nous abandonnons dans notre bref sillage

  en creusements et éphémères sculptures déblais d'océan temps et traces d'une vie fragile marée humaine chasme ,  col ,  défilé ,  gorge ,  ravin ,  vallée