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ne rien oublier

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Doucement s'apprennent  les boîtes à étoiler et jours à déboiter  les noms perdus et les colliers sans chien les sabres au clair et le clair du temps rien ne se perd  mais tout traverse l'oubli autant chercher une paille dans une botte d'aiguilles

ajonc

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Si ce n'est le premier passant venu celui qui prit ma main il fut pourtant le seul qui le fit au péril de ma vie Depuis qu'il a disparu j'arpente les chemins parsemés d'ajoncs à la recherche de ces épines qui m'ont déchirée  c'est quand on ne saigne plus que la douleur surgit  

oiseau

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  L'oiseau a cette grâce qui improvise Il paraît aller à la dérive mais il suit  chaque courant favorable De la crête écumeuse jusqu'aux baïnes les plus douces il guette la proie où l'eau la dissimule semble méditer où le ciel pose le temps de la marée

le nid

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Chaque jour construit son nid qui nous saisit inclinés trop hirsutes pour nous y réfugier De branche en branche nous courons bras levés au ciel sans jamais nous poser Et quand le souffle du crépuscule  nous atteint mélancolie en bandoulière nous offrons au nid un regard surpris

où va se loger le réconfort

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 Comme le brocard bondissant échappé des bois vers l'inconnu j'attends que la lumière m'abreuve Sous les sabots brûlants la course folle de l'urgence de l'instant surgit toute la tristesse des vivants Mon coeur a besoin de réconfort étonné de n'avoir su suivre la course animal apeuré sur la route improvisée

besoin de chaleur

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J'ai attrapé le soleil tard après tant de brouillard J'ai respiré la fraîcheur du soir sur la pierre encore chaude Je ne sais pas où demain sera je ne sais que jouir  de l'instant innocent  de la tendre légèreté de la terre  

ces mondes qui n'existent pas

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Tout est apparu plus tard quand les murs effondrés n'ont plus eu rien à dire quand l'image héritage des générations s'est fanée Lentement le temps  nous a dévêtus surpris dans l'écho gris où il n'est plus cri au petit jour ni sonnailles qui l'accompagnent Je regarde la photo et je devine mon ombre larme épaisse sur le verre d'un monde qui n'existe pas où il n'est rien qui  soit plus muet que moi    

l'éphémère 3

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Au soir non rassasiée je désirais garder cachée le lueur qui brillait encore dans mes yeux Ce n'est pas le fleuve qui l'a contrariée ni le vent qui agitait mollement les branches Calme source l'ondoiement vers lequel l'œil tendait  ne dura que l'instant  du frisson sous la peau - Retour à la mémoire natale mélancolique et dérisoire à désirer encore ce qui ne se laisse approcher -  

l'éphémère 2

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 en bout de route début et fin réunis creusés dans la vie tout s'oublie jusqu'au malaise des hautes portes fermées

l'éphémère 1

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 perchoir fragile des alarmes nocturnes l'arbre lune La nuit demande toujours à l'œil de s'accommoder