Si peu pourrait dissiper notre enrouement intérieur sur l'étang le cri des sarcelles ne trouble même pas la surface * Sur l’étang le jars, lui, s'entraîne au printemps. Jars
Le soir ravit au jour usé son ciel de fumées grises sans chercher plus loin en passant ignorant l'horizon On pourrait se croire ailleurs inventer de nouvelles scènes l'esprit égaré en attente de nuit pourtant un éclair de lumière suffit parfois à ouvrir l'espace réel
sous l'écorce maigre tous les périls d'une vie proie facile livrée aux syrex sans bras tendus au ciel fin de la résistance de la lutte pour la place au soleil quel vent perfide a décidé du terme du combat quelle ombre s'est oubliée si bas coups de sabre et de tabac vermine parasites les écumeurs de sève les profiteurs de bien se paient de l'intérieur
En chemin j'ai respire enfin et me suis oubliée dans l'écorce rugueuse du pin familier Rien de bien spectaculaire à décrire ici rien qui intéresse l'autre ou les petites affaires du monde En chemin du parfum des arbres est née la forêt l'oeuvre de la nature est bien plus généreuse que celle des hommes dans la peau des arbres je peux exister
Rumeur de la ville contenu dans la largeur d'un regard tant de lumières et de nuit de soupirs obscurs étoilés au service d'une féérie absurde La nuit peut battre encore aux tempes de pierre sous la lueur joyeuse de la grande roue la substance du désir tournera son énigmatique empreinte encore ce soir un ou deux mots collés à la joue à travers une vitre
Dans les premières lueurs du jour où toutes les agitations du jour naissent juste sur ce fil de pensées encore confuses la note d'un oiseau vénère la lumière folia une sorte de sourire dans l'aube aimable comme s'il suffisait de penser au soir pour enjamber l'attente
Je me demande où être ici Je sens en chaque mot le poids de la perte dans l'espace de la page entre un ciel trop haut et des pieds collés au sol l'empreinte de vie dans le mot simple projection de l'esprit
Voûte des cimes paysage interieur en boîte crânienne La mémoire des arbres glissent dans le temps sa réalité tactile Tout ramène au végétal la pensée en mimétisme renait de sa puissance poétique
À l'ombre des sentiers familiaux se discerne l'indispensable gemme matière cristallisée qui rassure le tracé sinueux modelé par la main de l'homme l'empreinte des arbres font taire le doute l'espace authentique ici lie l'identité des liens à l'écorce
l'image cueillie par l'œil recrée la vie à l'endroit où elle se perd et la forêt renait en son vert dans les bras tendus aux mousses et lichens Je remonte dans la mémoire du pied au lit humide des feuilles à la main sur l'écorce odorante captive du contresens de l'image entre paysage réel et paysage fantasmé