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Affichage des articles associés au libellé être

caresse aux ailes

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 Dans ce qui se garde bien caché serré entre nos ailes fragiles dans le repli de nous  que nous n'osons dévoiler se glisse la part secrète de notre être. En quelque instant de paix la chaleur d'un rayon de soleil d'arrière saison caressant de vieilles douleurs il arrive que lentement les ailes donnent à voir le dessin complexe de ce qui fut notre chemin. papillon des Hauts de Mimizan, chemin d'enfance (pas encore sûre de l'identification)

s'oublier

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à l'oubli de soi par petites touches par petits riens répond l'abandon sans rêves d'ailleurs juste  l'envie de voguer dans la vie fort de cet assoupissement à soi en contemplation d'une fleur ou de l'autre un jour peut-être l'image de soi dépassée fera enfin place nette  le piquant de la vie forget me not ?

sous le ciel lavée

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  Claire et pure sous la pluie du ciel lavé de ses misères claire et pure à devenir transparente l'étais-je à quinze ans sous mes épaules droites et franches  Assez indifférente aux gens je rêvais de filer pour de bon eau, forêt, fureur du vent s'agitaient devant mes yeux. Aujourd'hui la colère retenue s'est diluée dans le paysage en éclats de rire pour si peu.

renoncement

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être à sec  le temps d'une marée une mise à pied les échouages successifs usent les meilleures volontés

nous sommes de si petites choses

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Une goutte de pluie sous les thuyas  abri contre la douleur du ciel Je prends dans mes mains la violente image je suis certaine qu'à dévisager l'orage il s'efface

des fois je me dis

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Des fois je me dis que je devrais raccrocher avoir le courage de laisser tomber les stylos  les conversations stériles les digressions de moi avoir le courage de regarder devant sans jeter un regard derrière avoir un peu d'audace plus faire dans le fadasse. Des fois je me dis et puis j'oublie Tu crois peut-être,  tu crois peut-être que la vie est ainsi... ainsi qu'elle fut rêvée, désirée, vécue  fillette, on l'est encore, le soir derrière la fenêtre quand s'allument les étoiles. On y croit l'espace d'un instant et soudain on réalise qu'elles ne sont que reflet d'un flash mal réglé. (2014)

jour 6 (avec raison d'être)

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Matin jour si haut, par la fenêtre le regard dérive tu te loues d'être toujours la même d'avoir apaisé l'obscur et la fêlure  Midi jour si vibrant, entre les arbres le regard se perd ton sourire à tous les âges bienheureux d'avoir apaisé le chemin et la forêt Soir  jour si ordinaire, le regard se souviendra-t-il de la vie cueillie dans la parfum d'un fruit d'avoir apaisé la faim et la soif Mosaïques thermes de Montcaret  

goutte à goutte

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Toujours tristes les gouttes sur les vitres. Elles serrent leur frêle transparence humide bien incapables de se faire entendre ou comprendre. Jamais le ciel ne retient ses larmes jamais il ne s'encombre du chagrin le plus petit rayon estompe sa peine.  

petits mondes

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 Dans l'espace clos de la tête, de petits mondes grouillent de vie. Certains jours, quelques bestioles étranges et aventureuses s'en échappent. D'autres, elles se calfeutrent farouches et méfiantes du  monde.

d'ombres et de lumières

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Dans l'espace convoqué entre l'être et son ombre furtive l'insaisissable béance du rêve. Les lignes mêlées  dans la chute de la perception écrivent le lien entre image et mémoire. Un secret. Une échappée. L'appel d'un vent léger au regard intérieur.  

l'inutile

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Tant d'inutile  et si peu d'essentiel à présenter face à l'infini Autant  se perdre en regardant les nuages  

les formes du possible

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Tendre l'oreille vers l'insondable vers ces formes étranges  qui résistent en nous échouage de nos peurs  On se tait on écoute on poursuit en silence la discussion avec soi silence du présent interminable implacable qui compte un à un  les plis du passé Tendre l'oreille aux pas vers ces formes du possible comme un peu d'écume pour dissoudre les pleurs

changer le libellé

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 La vie pèse de tout son poids dans les yeux un goût de passé  dans la bouche des mots vieux lait acre de la jeunesse tarie Tu peines à vivre - plutôt à survivre - retranchée dans l'épuisement de la chair comme si le temps ne pouvait pas te planter là au milieu de nulle part

paupières sportives

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 Dans un bel effort chaque jour ouvre le désir petits pas chassés côté lumière           (la nuit n'abandonnera            rien d'autre au jour           que le parfum diffus           de songes oubliés) Le soulevé de paupière matinal mon entraînement quotidien à l' envie de voir plus loin

pas si négatif

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quand l'envers du décor joue de l'envers de soi l'ultime trait infidèle  se dit authentique avec ce que l'on ignore  on s'interdit à soi-même on farfouille ses petits secrets on se promet des remèdes  quelque chose de sacré et on se surprend à être si délicieusement imparfait  

parasite

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Ce parasite  ce gouffre qui aspire le meilleur de nous cette craquelure  sur notre peau à vif qui strate après strate grignote la chair de nos sentiments les meilleurs ce pire qui côtoie le meilleur ne sera jamais que l'usurpation de nous face au temps C'est ainsi nous nous dérobons à ce que nous désirons dominer  

tant avant moi

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  Tant avant moi et tant après moi ce n'est pas une raison pour ne pas dire ce n'est pas une excuse à la douleur d'être ce n'est pas une façon de se défiler Tant avant moi et tant après moi et je suis là à me demander pourquoi

au bord du monde

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Insensiblement dans et hors du monde dans les détours du regard l'esprit irraisonné se coule autour des choses  fouille dans la profondeur de soi Sur la route inconnue entre curiosité de soi et étonnement devant l'autre que cherche-t-on au bord du monde  si ce n'est sa place et la manière de s'y tenir "J'habite au bord du monde, ou plutôt, non, pas exactement, j'habite au bord de rien, au bord de l'abîme, j'habite là où le monde n'est rien. Pour moi, ce qu'on appelle le monde se réduit à ça : rien. J'habite au bord de moi, car celui qui m'habitait n'est plus de ce monde." Avis de démolition - Frédéric Monlouis-Félicité (nouvelles - arléa - janvier 2010)

inclinaison

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D'indépendante fantaisie le regard brave l'envie bien heureux de sa liberté Nul besoin d'argumenter elle ne se discute pas elle est évidence Et quelle étrange chose que l'œil qui se détourne pour ne pas avouer qu'il n'a pas le courage de son envie

nativité

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Sans que rien ne vienne la déranger la calme surface se ride trouble intérieur que la lumière pointe de son doigt vivant Au soudain éclat de l'intime présence un soupir inconscient donne à l'ombre qui rodait la légèreté d'une présence passagère