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dans les plumes

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  Au large de moi croisent d'étranges oiseaux rémiges dressées tentant d'ignorer  le duvet ébouriffé  Leur ombre plane à mes côtés tantôt proche tantôt si lointaine que leur présence interroge ma réalité d'être Pourtant je les regarde avec une bienveillante ironie que serais-je sans eux qui m'ont couvé  qui ont mué et grandi pour me permettre d'exister ?

la légèreté

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Combien de tempêtes faut-il pour que l'esprit s'allège que les bourrasques intérieures se calment et que la poussière soulevée fasse dépôt si compact que rien ni personne n'y ont prise Dans les tempêtes politiques, la  légèreté  d'esprit qui flotte à tout vent devient boue, comme la poussière aux jours d'orage  

en fin

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  Plantée au milieu d'un champ nimbé de brume viennent en tête de drôles d'idées des idées de fin à la limite de la perception des fulgurances bouffées en décomposition de soi pas un repli bien au contraire une expansion comme si la moindre parcelle de mousse ou de lichen portait le monde entier inscrit en elle    

Chaleur ?

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 De nos corps froids ne reste que l'ombre du doute au fond d'un rêve de petits êtres d'amour qu'une infinité de regards sans voix abandonnés à la chute du temps.  Mains indécises cœurs malhabiles la peau apaise sa soif d'eau noire avant de s'évaporer dans un frémissement  ce qui fut et s'oubliera n'en finit pas de somnoler en nous

nature morte

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elle lisait dans les lignes d'un vieux journal des inactualités de saison tranchant dans le fruit pour en extraire ver après ver avec désinvolture un étrange et serein oubli  

si savoir

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 Je ne sais toujours pas si de l'inutile pour dévoiler le ciel peut jaillir l'infini Mais je sais maintenant que veille ce qui fait battre encore le coeur dans la pierre

l'air de rien

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tout s'efface le chemin sous les fougères le cri du geai dans le vent la mémoire des champs dernière génération un matin  on se retourne sur nos traces on cherche l'odeur de la fougère le cri de l'oiseau éperdu la borne du champs a disparu effacés les contours du visage dans le miroir confondus les prénoms lieux ou dates  la mémoire passe son temps à oublier un soir on surprend une larme au coin de l'œil le goût d'un ancien dessert dans la bouche le timbre de la voix s'est perdu tout fond se confond et on s'en fout

cette histoire dont tu es le héros

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  L'enfance nous nourrit et nous use au pied de l'arbre où nous étions heureux  De chaque héros de nos histoires oubliées dans les branches reste les fruits des émotions qui peuplent notre vie d'adulte

des fois je me dis

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Des fois je me dis que je devrais raccrocher avoir le courage de laisser tomber les stylos  les conversations stériles les digressions de moi avoir le courage de regarder devant sans jeter un regard derrière avoir un peu d'audace plus faire dans le fadasse. Des fois je me dis et puis j'oublie Tu crois peut-être,  tu crois peut-être que la vie est ainsi... ainsi qu'elle fut rêvée, désirée, vécue  fillette, on l'est encore, le soir derrière la fenêtre quand s'allument les étoiles. On y croit l'espace d'un instant et soudain on réalise qu'elles ne sont que reflet d'un flash mal réglé. (2014)

limites

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Ce que l'on voit  est peu de chose la limite du tragique  n'est jamais loin Ce que l'on sent nous dépasse si souvent les tendres ruses de la lumière ne nous nourrissent qu'au goutte à goutte Ce que l'on est se goûte lentement dans la lente dégradation du temps  

autres prétextes

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Parce qu'elle a toujours été oiseau sur la branche où le rêve se pose et très vite a regardé l'autre rive ondoyante entre les feuilles comme un baiser à voler. Parce que la tristesse ne l'a jamais déçue (quelle plus parfaite chrysalide de silence?) et qu'à renaître encore sereine au monde son coeur s'est enhardi.  

prétextes

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Parce qu'elle était là et que sa main tâtonnait vers son visage et plus tard parce qu'elle aima regarder entre les arbres le rire tremblant du soir. Parce que la lumière  venait de basculer l'enveloppant de pénombre et que les hautes branches feraient refuge à ses silences  au plus profond de la nuit.  

jour 7 (vous reprendrez bien un peu de mélancolie)

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    Matin   &   Midi  &   Soir  Le ciel bleu n'encourage pas la mélancolie. De la première lueur au premier réverbère, il assène ses couleurs éclatantes, ses trilles joyeuses en compagnon d'ouverture dans l'air du temps. La moindre petite tristesse ne trouve où nicher.  A peine posée, elle se fait voler dans les plumes par le premier piaf affairé au nid, disparaît sans trace. Courbée sur l'eau, confondu par le soleil, l'ombre s'abandonne. Quelle lunatique ne ferait le choix de la mélancolie quand au soir revient dans l'âme la grâce d'un instant, que le souffle bref du jour à peine deviné s'enfuit déjà et que s'enfouit dans l'ombre la vanité de la lumière.

eaux

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  En appui sur un trait de côte le regard ouvre la voie à quelques pinasses au-delà du pré-salé. Le temps n'est pas au rêve l'urgence est là dans le compte des flux qui coulent en moi, de celui qui m'a vue naître, à celui qui m'a donné  et repris la liberté. Ces eaux troubles ont bercé la barque de ma mélancolie un jour, elles la briseront.

dernier voyage

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(à M, à ses frayeurs, à ma peine) La place s'installait sous mes yeux dans la chaleur des cris des colporteurs et des charmeurs de serpents. Tu l'ignorais. Son haleine et son agitation te faisaient terriblement peur. Je suis descendue seule pour observer cela. Plus qu'une rumeur c'était une âme que j'entendais d'autant plus fortement que tu la rejetais comme tu me rejetais, t'agrippant désespérément à moi. Pourtant ce n'était pas vraiment moi debout, au milieu des paniers empilés  de leurs odeurs chargées d'épices. Non, celle qui était là, je ne la connais plus elle m'a quittée quand tu t'es tu.  

horizon

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l'océan s'agite au-delà de horizon me perd un instant Les grandes théories de l'homme, je les lis, je les oublie, si aucune n'a changé la linéarité de l'horizon certaines en ont suggéré la courbure. e  

un grain dans les rouages

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On pourrait penser qu'il fait beau que le soleil chauffe notre tête d'un doux rayon d'optimisme  que tout est en place que l'on a atteint au but et pourtant il y a ce grain de sable qui fait obstacle cette brume qui hante le corps éteint la flamme On pourrait y croire et malgré tout on y croit  

sans effet attendu

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Il reste encore des lambeaux d'autres rives espérées, des vagues de mers vidées de leurs eaux sans oiseaux et des yeux pour admirer l'amertume du départ. Il reste tant que je n'ai oublié, perdu, attendu tant de signes difficilement reconnus engloutis à la tombée de la nuit  

message

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le chaos de l'homme jusqu'au plus profond des forêts combien faudra-t-il de messages avant la débâcle ?  

Je ne veux pas aller sur Mars

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  laissez mes deux pieds sur Terre, mes yeux au ciel. Je veux sentir l'odeur de la terre qui m'a nourrie, du vent qui a échevelé la plus petite de mes pensées, de l'eau qui a porté un corps lourd de peines. Ici brûlent les feux de St Jean de tous mes printemps, mes pas ont écrit une histoire  trop longue pour un poème. Je ne veux pas aller sur Mars, je préfère la promesse des grands arbres mémoire des feux anciens. Les pas de Mathilde