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juin au jardin

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marée de printemps le vent soufflait en houle   l'insecte voguait géographie du jardin les yeux inventent des reliefs un nom à chaque chose le soleil est là à l'endroit de la mémoire au fond du bleu des relents de nuit confient leurs pas fatigués au murmure des fleurs immobile le regard interroge devient jardin

dans l'intervalle des branches

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à M. Qu'y avait-il à regretter dans l'intervalle des branches ? Le vent soufflait du côté du champ de course là-bas dans la lumière rasante le jour long faisait soupirer la terre il y avait une lenteur dans l'air et il était doux de renverser la tête. Qu'y avait-il à espérer dans l'intervalle des branches ? Il y avait du bonheur à regarder le  bleu pur du ciel  dans le soleil qui riait en cascade il y avait cette fièvre qui prenait à la gorge là où jaillissait le tanin rouge profusion sauvage ouverte sur le vide l'immense l'incandescente l'irrésistible traversée entre deux sommeils qui n'avaient plus leur place Le Bouscat, champ de course où il courut plus vite que le vent

dans le regard

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[ Une fois débarrassé  tout ce fatras qui gêne et oppresse. derrière les lunettes noires les verres fumés auront du mal à masquer le regard pétillant ] Le temps de t'attendre les ombres s'étireront et la dune embrassera le désir nonchalant 1. Avrilla Mia Avrilla mia, quando m’accese quel vivo raggio di tua beltà,  quando un tuo sguardo al cor mi scese, io restai privo de libertà. Ohimè, ch’i lampi de tuoi bei lumi a questi miei già piacquero sì, che ben che versin funtane e fi umi aman lo strale che li ferì. Mà quando viddi di bella mano la pura neve che m’infi ammò, ahì, ch’usar forza pensier fù vano, che de me l’alma se ne volò. E quando scorsi mover il passo e starsi immoto quel vago piè per farsi un aura, per farsi un sasso lo spirto e’l core partir’ da me. Bocca de rose, porta del riso, chiome, catene di servitù, così m’havete da me diviso che tornar mio non spero più. 1. Mon Avrilla  Mon Avrilla, lorsque me réchauffa le vif rayon de ta beauté, lorsque ton regard me descen

sans en prendre ombrage

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Je promène mon ombre  un peu partout avec moi je traîne sa peau  d'odeurs ramassées au bord des chemins pleine de mes rencontres     Parfois je la défie     ou pense la reconnaître      mais elle est autre     que moi. Je la sais aimable avec mes songes disparaissant chaque soir en emportant une à une les peurs inavouables  blotties dans mon sommeil elle se glisse dans l'amour de la nuit au point du jour pour m'accompagner  .

mots de nuit

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Des mots imprononçables crissement dans la tête et sous la langue De petites pierres à affûter  qui évident l'esprit endormi Mots secrets d'oiseaux sur l'épaule pépiement dans l'oreille. Qu’ils soient amour ou d'ombre  étoile filante ou nouvelle lune,  ils s’obstinent à troubler mes nuits

sans assemblage

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Il est temps que je parte, dans ma robe transparente petite peau image incertaine Si je savais quoi dire si je savais que faire, de cette perle à l'âme blottie au fond de moi "Tu verras tout s'oublie" la fatigue caresse le visage le grain de sable s'oublie sous le pied nu la tourterelle ne chantera plus  dans les feuilles de la treille le vin est tiré on a coupé la vigne

A la surface des choses

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rien ne bouge sous le miroitement refuge de l'âme ce quelque part entre dune et horizon tient ma pensée aux confins de soi l'heure transparente lisse et profonde

à prendre sans en laisser

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J'ai pris la mer par les vagues je n'en suis pas revenue J'ai pris le ciel au pied de la lettre il ne m'en a pas voulu Le soleil m'en est témoin je ne me prends pas la tête je lui laisse le choix des rayons mais le jour où je prendrai  comme tout un chacun  mes cliques et mes claques c'est qu'il sera temps et que ni le ciel ni la mer et encore moins le soleil n'en prendront ombrage

coquillages

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la mer entière oubliée sur le sable petite tristesse collection d'enfant dans le gris-bleu de mes yeux vagabonde au creux de la main l'invisible présence de l'enfance

entre les rives

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Sous le dôme de verdure l'eau aux reflets dorés  cache des présences réduites au silence. Visage tendu sur le miroir l'image de l'absence glisse un froid sur les lèvres au loin de soi Sur l'autre rive côté soleil le bruissement des insectes installe la vie en mouvement dans la lumière