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Avant que les feuilles ne tombent

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La pluie délave les routes et les pensées une coulée dans l'automne. De l'été ne restent que quelques moignons de branches vertes par-dessus les flaques de monotonie.  Le soleil s'en va furtivement des yeux ingénus l'innocence ne sait se résigner à l'abandon. Sans rêves la vie est incolore.  

trouble

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Tout s'est égaré dans les couleurs légères de fin d'après-midi confondus le ciel et la terre sous les rayons déclinants atténué le chant des oiseaux dans les hautes branches un seul témoin du paysage éphémère et unique mon regard qui ne sait déjà plus très bien si demain il sera encore capable de regarder aussi  intensément  

Vue du 6ème

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Pris entre murs et ciel l'arbre dodeline  ses branches lasses  de tous vacarmes  Né ici et pas ailleurs racines plantés  dans le bitume ingrat aucun exil possible L'homme des villes asphyxié noie ses yeux dans le vert poussiéreux du poumon illusoire

de vieux restes

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  Qu'y a-t-il à dire qui ne le soit déjà il y a tant et tant à dire du peu que l'on comprend de soi du peu que l'on sait des autres les mots peinent à dire  pourquoi insister... l'habitude peut-être ou  une agitation intérieure avant le calme qui efface  tout ce qui  ne saurait  être dit

autres fenêtres

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Secouée par le désir de lumière chaque branche paraît dans sa mélancolie Automne muet les feuilles se désolent mais déjà la nuit calme le souvenir  

ligne d'horizon

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Je regarde l'horizon qui se nourrit d'ombres de sombres nostalgies - en fouillant dans les lointains peut-on trouver le sillage d'anciennes navigations? - Je maintiens mon coeur à la hauteur de l'horizon qui tonne et tourmente le ciel - ce n'est pas de réconfort  dont j'ai besoin mais d'une route à suivre -  La mer se couche sous le noir du ciel rien n'est sûr - il faut poursuivre la route avec ses incertitudes -  
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Dans la  brume de fin d'été  un triste soleil avance prudemment  bientôt ne restera de lui  pas même ce fragile voile de clarté Où  sera-t-elle demain cette franche assurance des beaux jours les oiseaux s'en vont  épuisant la douceur à titre d'aile  

l'ombre peut être

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J'ai parfois le désir de plonger au plus profond de mon ombre débusquer en moi la silencieuse  tendresse de la nuit me traquer jusqu'au  plus inavouable vertige passionnée égarée mais l'ombre meurt  au premier frisson du jour et me voici troublée domptée  

avancer à découvert

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  le regard se tait ruée de la lumière en autofocus  le trou clair des sensations cèle la peur du mutisme Premier concert symphonique hier soir au Grand Théâtre de Bordeaux. Musiciens sur scène (quel bonheur) masqués (trouble),  Paul Daniel suffocant et magistral à la direction sans partition mais avec fougue (placée en balcon juste au-dessus de lui, pu suivre sa direction au plus près, un régal), spectateurs éparpillés, masqués, guidés (même sensation que pour la Traviata la semaine passée, entre joie de retrouver la musique vivante et désarroi face au cadre imposé et aux contraintes) Bonheur d'entendre en création et en première partie des 7ème et 3ème de Beethoven   Avant les clartés de l'aurore  de Camille Pépin commande des orchestres de Radio France et National de Bordeaux

Si chers à mon coeur...

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Si chers à mon coeur le son d'une voix aujourd'hui disparue et le silence qui lui répondait tant de mots étirés jusqu'au matin et ces bras qui les retiennent au fil de l'eau le vent qui me soupire sans savoir sans vouloir l'inépuisable secret du temps comme un bruissement en moi les douloureux réveils les libres élans de la jeunesse (je m'en souviens si peu) et toutes ces émotions  débusquées  traquées épuisées fillette fillette Si tu t'imagines Juliette Gréco Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette Si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours La saison des za saison des za saison des amours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Si tu crois petite tu crois ah ah que ton teint de rose Ta taille de guêpe, tes mignons biceps, tes ongles d'émail Ta cuisse de nymphe et ton pied léger Si tu crois petite xa va xa va xa va durer toujours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Les beaux jours s&#