Je ne sais toujours pas si de l'inutile pour dévoiler le ciel peut jaillir l'infini Mais je sais maintenant que veille ce qui fait battre encore le coeur dans la pierre
L’eau d’une vie à côté pure et sans remous surgie de l’intérieur épanchement de la pierre Dans l’agrément du vent ainsi coule la marche à flanc de soi épanchement du vert L’eau jaillie de la vasque captée par la lumière devenue soi épanchement des sèves
Certaines journée mémorables on ne sait pourquoi ont la légèreté d'une plume la transparence d'une larme de pluie sur une feuille de lotus et d'autres s'oublient avant même de commencer
l'insecte se perd invisible sur le mur un acouphène l'œil se dissout dans le désir de pierre un effritement immobiles et cois face à la porte close un effacement ces villes invisibles qui nous bercent et nous hantent Il vient à l'homme qui chevauche longtemps au travers de terrains vagues le désir d'une ville. Les Villes invisibles de Italo Calvino
Quand le soleil fait crépiter la roche on se prend à guetter la source pour humer ses verts éclats entre deux rochers. Au détour du chemin une langueur de saison prétexte les chuchotis du torrent pour se couler dans l'ombre comme si dans la prairie soudain offrait aux jambes nues les tressaillements de l'eau joyeuse
Le silence de la nuit fixe le temps je l'entends depuis mon lit tête bourdonnante dans le champ bleu De tous les silences c'est le plus dense le plus présent et charnel. D'étranges songes s'y abandonnent queues de comètes des illusions diurnes flaques molles allongées au flanc du soir
Plus personne ne passe le vert se perd le tendre caressant le jaune l'obscur presque noir L'œil retouche sans y croire la vie engourdie creuse le sable pour se nourrir d'une lueur au ciel occulté
si tout renaît dans un regard l'âme peut être hantée par un parfum tu sais ralentir le pas et attendre marcher encore ne te fait pas peur dans l'absence tu sens la présence cet élan surgi du coeur plus fort que l'obscur c'est l'envie d'être plus vaste que l'horizon
Dans les jardins de rêve un silence plein écarte les barreaux libérant les mots susurrés dans le coin d'un sourire ou sur une bretelle tombée d'une épaule Jardins cachés à d'autres bouches à d'autres yeux un parfum dissimule une présence parle plus fort que le vent derrière le mur alangui