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impudique printemps

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Aujourd'hui le ciel se cache  derrière une douce légèreté C'est le printemps Comme un souffle nouveau offre  aux regards la fraîcheur d'un nouveau né Et pourtant Tant de lassitude sur les épaules et tant d'inquiétude distillée Dans les feuilles à peine nées Sommeillent des mots qui peinent frissons de l'air au chant des sirènes lointaines  

des papillons dans la tête

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 Sortis des décombres  d'anciens jours oubliés de minuscules papillons tournoient devant mes yeux parfois au fond de mes oreilles Quand j'essaie d'écrire ou de me concentrer ils viennent danser à la manière de flocons Les jours de fatigue je suis les yeux fermés leurs facéties debout au centre de leur danse Je me dis que leur bruissement excuse quelques ruines à l'abri au coin des yeux

s'enfleurer

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Mars précède avril avec une convoitise  à peine dissimulée Dans sa veste à peine déboutonnée c'est l'instant qui d'un premier tremblement embaume l'air Et de rose ébouriffé touchant soudain les pupilles sont amoureuses  

dos des portes

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  Invitation de la porte entrouverte source timide de l'ombre Une main tendue de l'intérieur à l'extérieur parce que tu imaginais enfant qu'intérieur n'était qu'ordre et harmonie Puis ont passé les années sur le front blanc de ta vie les voix jeunes se sont tues derrière les portes de vent maintenant même le songe s'est tu même la main a disparu n ne voit que ce que l'on a envie de voir, ce qui nous arrange de voir. [ La porte la mieux fermée est celle qu'on peut laisser ouverte -  proverbe chinois]

pensée sauvage

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fêlure

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Rien n'est rose quand la nuit tombe rien n'est facilement transcriptible faute à la petite fêlure  qui vient distordre le rayon de la pensée faute au goût amer de la révolte  passagère d'un jour si vite oubliée Faute ou grâce ? Les yeux tombent derrière les carreaux imparfaits un abri aux petits mensonges si vite esquivés

une courbature

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Le dos se voute l'épaule vrille simples courbatures  liées à l'heure d'été au loin très loin quelques couleurs attentives à l'altération un léger picotement  comme un fruit vert et acide dans l'arbre encore dépouillé

conque nocturne

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Lune grêle œil nocturne de murmures tus la lucarne dans sa pâle  stupeur divague enlace l'ombre Dans le cortège des livides néréides nocturnes la conque brillante gobe de sa bouche triste le rêve absent Instant d'un bref frisson  

accrochons-nous aux fortes branches du pin

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 Le blog se met en attente de ce qui peut advenir. en arrêt  de mots futiles face à leur manque de poids en halte à la rêverie quand la poésie fait mal en interruption volontaire de création en mi-temps de match démocratie/despotisme en silence en suspension en espérance de trêve Tendresse Pour encore deux instants accrochons-nous aux branches de ce pin que prennent le soleil en dessous les ennemis de notre cœur puis soufflera la brise, chanson sûre, qui nous emportera duvet du sommeil pour nous mener aux sages abris des contes aux aigles de mer, près des châteaux du hasard images toutes prêtes à nous garder en elles sans autre sens la gloire des humains la guerre, ces idoles du monde accrochons-nous maintenant c'est tout encore un peu aux fortes branches du pin. Yòrgos VÈIS

sillage

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dérobée à l'eau la blancheur du sillage  trace la route si peu nous abandonnons dans notre bref sillage