Articles

à l'heure verdâtre

Image
La première heure me prend enfermée dans la nuit loin dans l'idée creuse de vies antérieures Ai-je vécu ce qui se dénoue dans l'heure verdâtre moi dont les rêves ont fui  un jour surpris par la mort A l'heure la plus folle même le songe se tait une dernière violence de la nuit dégage de familières fumées ce qui n'était que délire resplendit 

dans l'urne du soir

Image
 Me voici éperdument coulée dans un soir à la mélancolie peuplant chaque chose chaque souvenir d'une odeur de crépuscule oublié Secret bain de nuit le murmure nait et s'achève dans l'ondoiement des yeux pas assez soûle pour y croire trop lasse d'encore espérer

la faute des yeux

Image
Au départ une couleur du ciel dans les yeux le jour qui s'écrit en attente Désir insistant à la rechercher de la couleur d'un soupir de la lumière dans l'ombre Pourquoi vouloir fixer ce que tu ne verras plus sans la moindre idée de ce qui te mènera à la porte du dernier sommeil  

eau

Image
 Ce reflet plaine d'eau souple et riante ouvre soudain sur une grande douceur je la goûte en secret à peine éclose dans le matin parfaitement  immobile  laissant très loin de vaines pensées s'égosiller vers des hauteurs imbéciles

au pré

Image
Du vol d'un bourdon ne restent que quelques vibrations Le trèfle l'a cueilli dans le vert du pré voilé d'un soupçon d'ombre Temps passé du bourdon  et temps présent du pré en harmonie scellent ma pensée  

rayon(s)

Image
peau de velours gris l'estuaire paisible joue sous les rayons *** spasmes du jour bientôt l'heure fera nuit en manteau tiède *** un rayon se perd dans le large silence entre d'autres bras   " Un rayon de lune n'est qu'un rayon de soleil filtré"

lune de mai

Image
Mots écrits sous la lune à d'autres songes touchent multipliant les conquêtes ils te trompent et te troublent Impatiemment ils tournent donnent à toi qui espère toujours un peu du désir des lèvres beaucoup du chagrin d'amour . Je meurs sans mourir   Je meurs sans mourir nuit et jour,  Et sans voir la main qui me tue :  Destins qui m’en donnez l’amour,  Pourquoy m’en ostez vous la veue ?  Ce qui reste n’a point d’appas ;  C’est peu que de voir tout quand je ne la voy pas.  Le Ciel de mon aise jaloux  Se plaist en mon inquiétude ;  Je fuy les objets les plus doux ;  La Cour m’est une solitude,  Je préfère à tous vos appas Les ombres de la nuit & celles du trespas. Anthoine Boesset

leçon de ténèbres

Image
dedans ou dehors l'origine des douleurs cache sa source *** la soif de clarté n'oublie pas les ténèbres elle les cerne *** il y a des ombres qui pleurent la lumière comme une faute  

Ne faut-il pas parfois se ménager un peu d’espoir ?

Image
 D'entrevoir une autre voie que celle qui est tracée donne à la voix qui la lit un écho inattendu 

se repeindre la façade

Image
 le reflet de soi nous égare ou nous oublie  à trop nous mirer dans le regard de l'autre l'écho le plus tangible