Dune

au début ce n'était que chuchotis quelques sons  à peine audibles un envahissement du ciel nuage après nuage l'onde a pensé chaque note de mon chant en vibration d'hiver qui s'empare du moindre rayon de lumière fascinant le vent absurde bourreau  du silence

 un peu de chaleur du coquelicot surgit au coeur de l'hiver *** éclat de l'amour chanson volée au printemps en robe pourpre *** le soleil survit dans le coeur des fleurs mortes entre deux pierres

 C'est dans la nostalgie que le soir habite décembre une lente descente des rayons vers l'ultime avant l'obscur tu as habité décembre en douleur et en joie tu as caressé sa lumière avant de la foudroyer assise sur le sable je regarde ton reflet disparaître je suis le grain et eau je suis l'horizon où se lit ton nom

soleil captif doux appât de la manne sainfoin de la nuit les cicatrices du jour ne blessent que les yeux  

un chat traverse  l'impression d'une absence pour seule trace dans l'arbre à kakis étourneaux en bataille puisqu'il faut vivre 

La nuit porte ses fruits en archipels d'étoiles patients compagnons d'éternité aux grains de presque rien accrochés à nos yeux s'offre le globe lumineux calme et rassurant l'infini serait redoutable privé de la carte  des constellations un néant abandonné de ses imperceptibles vibrations 

ce quelque chose arraché à la terre radeau sans voile les mêmes limons inconnus dans tous les échouages  

 le coup de pinceau impalpable vibration sortie du néant  vide ou réalité  la frontière est soluble

Le 30 novembre 1960 la carte de l'univers proche  présentait des aspérités ignorées  le voûte céleste des étoiles inconnues Le dernier jour de novembre 1960 était rempli d'histoires à inventer de bêtes et d'objets à découvrir - j'aurais dû me méfier des nuages -   Hiroshi Yokoyama - Agrandissement de la pellicule vierge (détails) CAPC

 au jeu de mémoire  la pensée se cartographie en analogies   mon tissu mental parfait cabinet de curiosités