Articles

des berges

Image
 là le jour s'oublie aux subtils désirs marins privilège du soir et toujours ce sentiment entre perte et espoir

navigation côtière

Image
Plus forte que la conviction du parcours  l'incertitude de l'espace ne veut dire le faux départ l'erreur de cap Ébauche du muret portuaire entre évasion rêvée et aveu d'impuissance à la liberté là git telle une coquille  vide l'ultime justification Celle qui douta posa ici un soir le fruit inutile à quai sans doute avec la conviction de la voile toujours hissée  à l'abri des vents contraires du remord     

Un jour, tu sauras..

Image
  Habiter les ombres du soir s'en faire des rêves pour visiter demain. Plus on rêve, plus la vie paraît sous la nappe brumeuse des territoires inconnus.

particules lumineuses

Image
Poussière en raies trompeuses exhalées du sous-bois de la caresse du vent nait le trouble un instant le regard s'assombrit Derrière l'œil clos le sourire brûlant du jour traque l'ombre lourde de la mémoire des insectes Tous les drames de la vie se jouent sans compromis au revers du fragile basculement  de quelques particules de poussière 

Notes estivales : changer d'air

Image
 L'air de rien quelques kilomètres plus loin le ciel respire différemment  * Peut-on créer une story si l'on n'a pas d'histoire ? Avoir "l'air de", le grand jeu de la contrefaçon ou l'auto persuasion que l'on existe au moins sur les réseaux sociaux. Mes arrières grands parents bien avant les réseaux sociaux En ce temps-là on ne vivait pas de l'air du temps. * Tôt dans la chambre elle sent l'air frais de la nuit caresser son corps Elle songe que bientôt  il faudra fermer la fenêtre  aux souvenirs qui grattent les murs Peut-être les repeindre. Après elle personne ne saura les lire Des brassées d'air perdues à jamais *  

Notes estivales : matières à construction

Image
 Je croise le mot allemand "heimat" signifiant le lieu d'origine englobant les personnes du lieu, le lieu où "on se sent bien" et m'interroge sur ces lieux d'enfance sublimés par la mémoire, éternellement revisités mentalement et physiquement. sans le premier grain sans l'oyat pour le fixer la dune n'est rien *** La tendance à l'accumulation se confirme, principe des vases communicants, parait-il. Autant tu vides, autant tu remplis. J'ai pu le vérifier il y a peu quand on m'a parlé d'un personnage attachant victime du syndrome de Diogene. Lorsqu'il est venu assister à ma dernière lecture, il emmagasinait mots, notes et rien ne sortait.... si ...parfois un léger sourire. bien dissimulé souris sous la montagne unique objet *** Partagé ailleurs* au matin un poème sur l'envie ; en excès ou en manque, ce sentiment déconstruit plus qu'il ne construit. Pire, tel un boomerang, il produit, la plupart du temps, l'effet inver

rien de bien grave

Image
  Au soir paysages mêlés tout fond dans la moiteur de l'air la peine de ce qui ne sera plus efface l'être le corps hésite  résiste au bord de la brèche semble ne plus se mouvoir dans ce qu'il refuse d'admettre trop attendu trop perdu quelque chose d'essentiel n'est plus au soir démêlé des paysages s'éteignent toutes lumières

relevé de réalités

Image
 je parle de réalités en dis leur perception la manière de les exprimer parler de réalités n'est pas dire des vérités ni les sentiments qu'elles créent je parle mais je n'entends pas ce qui trouble la réalité la pensée

L'enfance sait compter les rides de l'eau

Image
L'enfance sait compter les rides de l'eau sans sourciller les poissons frétillants de son émerveillement  ne s'embarrassent d'aucun préjugés la confiance au ciel et à la terre occupe le regard large ouvert L'heure de la méfiance viendra bien assez tôt 

la fuite ?

Image
 sous la surface dans la perfection du cercle la pierre piégée ***     l'instant piégé le leurre d'une photo vif sans hameçon *** charme de l'enfance d'une envolée de robe  sort le cri joyeux