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la fuite

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Dans le lointain la promesse de l'ombre fait espérer la fougère sous le ventre course des bêtes le soleil entre les arbres chasseur impitoyable a soif de chevauchées  Pour l'instant rejoindre la troupe frotter son dos et ses bois aux jeunes pousses avancer dans ce peu de lumière entre les troncs sang et résine mêlés  la forêt à bout portant

mise en lumière

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Sur le sable s'imagine la vague deux ou trois gouttes au front tout est possible elle t'affranchit de l'inconnu offre lune et soleil réunis Et tu te réjouis de son impertinence lape son goût salin don des oiseaux marins promesse de liberté éblouie tu la regardes  scintiller Sur le sable  tu es halo lumineux

c'est en forgeant...

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bois décomposé aux pluies d'automne vie et mort dans un même corps le regard fouille le tremblement de la carapace la bouche aimerait se faire rostre crever l'abcès du temps carcasse vidée mue inutile chaque parcelle se détache imagine être la dernière  avant de rejoindre le trou parfaite illusion rien n'affecte la lumière sur le corps pétrifié L'ERGATE FORGERON (Ergates faber) ! (Coléoptère Cerambycidae)

choses et autres sens du monde

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Ces choses qui nous portent dans leur halo bienveillant signe d'un monde tu ou oublié abritent une réalité  qui n'est sans doute plus Objet monde et envers du monde écume de rêve fantasme de ce que  l'on a à être  objet culte dans l'ampleur  d'un paysage ou l'étroitesse d'un rebord de fenêtre  d'être avec ou dans leur perte affirme la conviction d'avoir eu tels des lieux aimés

des berges

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 là le jour s'oublie aux subtils désirs marins privilège du soir et toujours ce sentiment entre perte et espoir

navigation côtière

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Plus forte que la conviction du parcours  l'incertitude de l'espace ne veut dire le faux départ l'erreur de cap Ébauche du muret portuaire entre évasion rêvée et aveu d'impuissance à la liberté là git telle une coquille  vide l'ultime justification Celle qui douta posa ici un soir le fruit inutile à quai sans doute avec la conviction de la voile toujours hissée  à l'abri des vents contraires du remord     

Un jour, tu sauras..

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  Habiter les ombres du soir s'en faire des rêves pour visiter demain. Plus on rêve, plus la vie paraît sous la nappe brumeuse des territoires inconnus.

particules lumineuses

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Poussière en raies trompeuses exhalées du sous-bois de la caresse du vent nait le trouble un instant le regard s'assombrit Derrière l'œil clos le sourire brûlant du jour traque l'ombre lourde de la mémoire des insectes Tous les drames de la vie se jouent sans compromis au revers du fragile basculement  de quelques particules de poussière 

Notes estivales : changer d'air

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 L'air de rien quelques kilomètres plus loin le ciel respire différemment  * Peut-on créer une story si l'on n'a pas d'histoire ? Avoir "l'air de", le grand jeu de la contrefaçon ou l'auto persuasion que l'on existe au moins sur les réseaux sociaux. Mes arrières grands parents bien avant les réseaux sociaux En ce temps-là on ne vivait pas de l'air du temps. * Tôt dans la chambre elle sent l'air frais de la nuit caresser son corps Elle songe que bientôt  il faudra fermer la fenêtre  aux souvenirs qui grattent les murs Peut-être les repeindre. Après elle personne ne saura les lire Des brassées d'air perdues à jamais *  

Notes estivales : matières à construction

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 Je croise le mot allemand "heimat" signifiant le lieu d'origine englobant les personnes du lieu, le lieu où "on se sent bien" et m'interroge sur ces lieux d'enfance sublimés par la mémoire, éternellement revisités mentalement et physiquement. sans le premier grain sans l'oyat pour le fixer la dune n'est rien *** La tendance à l'accumulation se confirme, principe des vases communicants, parait-il. Autant tu vides, autant tu remplis. J'ai pu le vérifier il y a peu quand on m'a parlé d'un personnage attachant victime du syndrome de Diogene. Lorsqu'il est venu assister à ma dernière lecture, il emmagasinait mots, notes et rien ne sortait.... si ...parfois un léger sourire. bien dissimulé souris sous la montagne unique objet *** Partagé ailleurs* au matin un poème sur l'envie ; en excès ou en manque, ce sentiment déconstruit plus qu'il ne construit. Pire, tel un boomerang, il produit, la plupart du temps, l'effet inver