De quelques gouttes d'or empruntées au coeur soyeux la mémoire a goutté sur le front un soupir matinal sur les lèvres le murmure de saisons passées Le blanc renoue rayon après rayon l'esprit à la lumière intérieur et extérieur ici confondus Pas d'odeur hors celle suggérée par l'oeil avide sous les cils de pollen - je ne saurais dire si la fleur et sa capture sont ici prétexte ou aboutissement ; ce dont je suis certaine c'est que sa vision a le chant d'un autre lieu -
Lumière de la belle saison où chaque vague souligne sa calme urgence revenue seule à ligne sur le sable entre ce qui fut et est l'instant où perdre ce qui aurait pu être bien au-delà du rivage doré le trait net me guide non par la vue mais par le chemin caché de l'esprit pas une parole pour effacer la pensée surtout pas une parole pas un mot
perchée sur sa tige tête balancée au vent une parmi tant Il y a des années à rose ou à glycine, d'autres à cepes. Certaines remplissent les paniers de prunes et de cerises et, mystérieusement, d'autres voient le figuier perdre tous ses fruits. Ce qui est beau et bon n'a pas besoin d'explication, il se déguste sans chercher à le définir ou l'analyser, au risque de le rendre insipide. Un peu, beaucoup, passionnément, l'insecte s'en fout...
Être là ou ailleurs sans doute trouve l'empreinte du regard moment de joie L'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin, l'eau plus claire à la source désirée, la vue plus belle sur l'autre versant. Le convoité obtenu satisfait rarement, le regard déjà cherche ailleurs. Être là où ailleurs imagine le fruit à cueillir quotidien paysan entre jachère et corne d'abondance
Magnifiques nuages, paysage. "Ô nuage un instant suspendu, délivre nous de notre exil"... (F. Cheng) (de mémoire, à peu près :-) )
RépondreSupprimeroui. excellent projet.
RépondreSupprimerMagnifique plein d'inutile!
RépondreSupprimerC'est beau et la phto est splendide. En effet, on s'y perdrait...!
RépondreSupprimer