De quelques gouttes d'or empruntées au coeur soyeux la mémoire a goutté sur le front un soupir matinal sur les lèvres le murmure de saisons passées Le blanc renoue rayon après rayon l'esprit à la lumière intérieur et extérieur ici confondus Pas d'odeur hors celle suggérée par l'oeil avide sous les cils de pollen - je ne saurais dire si la fleur et sa capture sont ici prétexte ou aboutissement ; ce dont je suis certaine c'est que sa vision a le chant d'un autre lieu -
Lumière de la belle saison où chaque vague souligne sa calme urgence revenue seule à ligne sur le sable entre ce qui fut et est l'instant où perdre ce qui aurait pu être bien au-delà du rivage doré le trait net me guide non par la vue mais par le chemin caché de l'esprit pas une parole pour effacer la pensée surtout pas une parole pas un mot
perchée sur sa tige tête balancée au vent une parmi tant Il y a des années à rose ou à glycine, d'autres à cepes. Certaines remplissent les paniers de prunes et de cerises et, mystérieusement, d'autres voient le figuier perdre tous ses fruits. Ce qui est beau et bon n'a pas besoin d'explication, il se déguste sans chercher à le définir ou l'analyser, au risque de le rendre insipide. Un peu, beaucoup, passionnément, l'insecte s'en fout...
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