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Affichage des articles du février, 2025

naturelle confusion

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Retournée dans tous les sens chaque image prise chaque lumière capturée impossible de démêler  l'oeuvre de l'homme  de celle de la nature  nulle beauté qui ne vaille d'être énoncée l'oiseau perché et le balancement de la branche  l'ombre des nuages et les yeux qui la suivent

montée au ciel

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Le crépuscule s'approche avec lui les heures anciennes et leurs nids d'anges et de démons s'ébrouant dans les branches mortes déjà du chemin sur la dune  monte l'odeur des ombres   sillage des émois sur le sable frais l'axe du monde est ici comment ne pas rêver du ciel quand du crépuscule jaillit un autre langage  

petites fenêtres

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  Longeant la Gironde de petites fenêtres  entre les arbres closes sur leurs vies envols d'oiseaux au-dessus des berges de limon gras presque silencieux           un peu avant onze heures           à l'horizon une éclaircie           il ne fait pas froid           l'esprit devrait se déplier           il hésite           cherche d'incertains repères           fouille la vase ou le sable les histoires à l'intérieur des maisons se taisent tout revient toujours à l'invitation de l'eau les petites fenêtres miroitent entre les feuilles un banc de nuages clairs passe dans l'eau bleu pâle puis s'efface  

pérégrination

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à Arnaud –   est-ce l'errance qui nous apprend ou notre questionnement qui la provoque   – allée et venues à deux pas d'ici  tête détournée du quotidien étranger au monde du regard extérieur nait la surprise du voyage l'ennui ne roule pas sa bosse il n'a pas sa place dans nos sacs à dos on le quitte en passant la porte Parfois j'ai l'impression de vivre une vie en trompe l'œil, une vie qui n'en est plus tout à fait une, dans laquelle je me laisse happer par les images des autres. https://kwarkito.blogspot.com/2025/02/perigrination.html  

multitudes

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 être un ou multiple tant de récits se confondent en nous nos mémoires multiples emplissent l'espace de nos illusions

du poil de la bête

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enfant je ne me souviens pas  d'avoir craint le loup je marchais sans y prendre garde entre les troncs dressés j'inventais des contes sans chaperon déshabillant forêts imaginaires jouissant des taillis à l'écoute de la parole nue des saisons à chercher encore où se cache la bête j'en découvre parfois  quelques poils égarés  gages du passé