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Affichage des articles associés au libellé ailleurs

coup de bambou

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chercher le panda ou faire fi de l'hiver dépaysement nul besoin d'aller bien loin ailleurs c'est dans la tête Il est trois heures moins vingt-cinq docteur Bonpland, l'horloge terrestre déconne. Dire que vous avez donné votre nom à un champignon et à un cratère lunaire de quoi ravir un autre natif, Jean-Loup Chrétien ! https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_Bonpland

vision dissidente

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L'œil effleure le monde et le vide d'autres yeux encore cherchent le familier ne le reconnaissent pas Cette voix pourtant est voix amie son trait tendu comme une corde ne se tient dans aucune contrainte en écoutant son grand cri c'est l'étrange que l'on éprouve Est-ce la mémoire qui fait mal ou le chemin qui est trop obscur? ... Jamais le plus ardent des poèmes n'élucidera l'aigre et furtive jouissance des sens. Pentti Holappa - Les mots longs (Le poème entier sur la page de l'anthologie 2)

don

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Une belle journée commence don froid et sec de l'épiderme goutte à goutte discret des secondes transfusées À côté du prétexte l'idée nue et cruelle perle de sang qui ne pleure rien que le rouge qui se meurt

montée vers l'oubli

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Je suis du doigt les entrelacs de la mémoire chaque palier du désir de fuir ici en rappel d'un ailleurs perdu  ressurgie des limbes   une montée vers l'oubli ("Tu n'en diras rien à personne!")  

à la grâce du fleuve entre deux rives

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Le canal étire sa langueur derrière la vitre. Tout va si vite. Il faudrait ralentir le train  glisser l'eau de cette vie  dans le calme de la gouttière. Le fleuve charrie  alluvions et turpitudes lèche les berges poreuses comme un chien craintif. Ce n'est pas une caresse qu'il adresse au canal c'est une provocation. Derrière la vitre moitié canal moitié fleuve où le reflet mène-t-il ?  

dans les nuages

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Le cours des jours change selon mon humeur au gré de ma course et de mes illusions pas un seul ne m'est fidèle ainsi va la surprise de n'être jamais à l'instant donné  

de vieux restes

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  Qu'y a-t-il à dire qui ne le soit déjà il y a tant et tant à dire du peu que l'on comprend de soi du peu que l'on sait des autres les mots peinent à dire  pourquoi insister... l'habitude peut-être ou  une agitation intérieure avant le calme qui efface  tout ce qui  ne saurait  être dit

ligne d'horizon

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Je regarde l'horizon qui se nourrit d'ombres de sombres nostalgies - en fouillant dans les lointains peut-on trouver le sillage d'anciennes navigations? - Je maintiens mon coeur à la hauteur de l'horizon qui tonne et tourmente le ciel - ce n'est pas de réconfort  dont j'ai besoin mais d'une route à suivre -  La mer se couche sous le noir du ciel rien n'est sûr - il faut poursuivre la route avec ses incertitudes -  

En Vol

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Eclat

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Le soleil pour moi a offert en secret ses aveux brûlants J'en ai pris son oeuvre aux plaies faites à la terre rougie J'en ai fait ma peau plus rauque que le plus épais draps Dorénavant tout est si lumineusement prévisible 

quand le sujet s'y prête

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C'était un soir de pleine lune et tu avançais devant moi des souvenirs traversaient les rues grimpaient le long des façades en ravalement L'obscurité était là  cernant la pensée craignant de la perdre tu me guidais dans le nuit pleine vers l’œil rond  Promeneurs d'un soir le ciel aurait pu s'effondrer sur les fourrés autour du lac l'instant protégeait de la réalité inévitable

Noyade

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Tu avances prudente dans l'évocation  peur de perdre quelque chose dans l'espace calmé de la photo. Et qui pensais-tu surprendre à part toi ? Un ciel trop clair un arbre et des ballots de paille. Sans le moindre scrupule tu les laisses noyer. cette belle journée où il ne s'était rien passé.  

tête à tête

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Le soleil doucement certains jours un peu trop clair posait sur leurs blanches chevelures ce soupçon de gravité que leur folie se refusait à asseoir Tout leur art consistait à refuser tous signes de l'automne qui les rattrapait Au jardin d’hélys-oeuvre (2019)

Légende

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Parmi les cours fabuleux courait mon destin et quand l'heure devint sombre sous les arbres désenchantés le pas glissa sur les tourments et les frissons Au matin bleu retrouvé dans le secret des sources  l'âme se calma - j'en tremble encore - Les eaux bleues du château Beaulon La légende raconte qu’autrefois, une fée d’une grande beauté occupait les lieux. Blessée par son prince qui ne revenait plus, elle se mit à pleurer. Ce serait les larmes coulant de ses yeux bleus qui donnèrent leur couleur à l’eau des fontaines. Aujourd’hui, ce bleu qui fascine a trouvé son explication scientifique : ces eaux résurgentes venant du Massif Central contiennent la même algue microscope que celle du lac Pavin.

A la St Thomas on y croit !

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Tourner la page et se faire la malle décamper  avec ses cliques et ses claques prendre le large mettre les voiles et se barrer se carapater  sans se casser la patte en jouant la fille de l'air se bouger sans pour autant battre en retraite s'éclipser sur la pointe des pieds la porte passée prendre ses jambes à son cou A la St Thomas tirer sa révérence la dernière page arrachée y croire enfin  et aller se faire voir ailleurs

C'est le cri de la mouette qui t'emporte dans les embruns

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Le charme du chemin joue de ses parties cachées Imaginer franchir la barrière c'est ouvrir l'horizon au cri de la mer changer le cap hisser la grand voile Qu'importe si derrière la rumeur qui monte n'est que le vent sur un champ mal fané la mer vit sous les paupières comme une exaltation nourrie dans les entrailles

dans l'intervalle des branches

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à M. Qu'y avait-il à regretter dans l'intervalle des branches ? Le vent soufflait du côté du champ de course là-bas dans la lumière rasante le jour long faisait soupirer la terre il y avait une lenteur dans l'air et il était doux de renverser la tête. Qu'y avait-il à espérer dans l'intervalle des branches ? Il y avait du bonheur à regarder le  bleu pur du ciel  dans le soleil qui riait en cascade il y avait cette fièvre qui prenait à la gorge là où jaillissait le tanin rouge profusion sauvage ouverte sur le vide l'immense l'incandescente l'irrésistible traversée entre deux sommeils qui n'avaient plus leur place Le Bouscat, champ de course où il courut plus vite que le vent

l'abandon au ciel

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Le monde n'attend pas à l'heure où la lumière hésite entre clarté et obscurité des bras se lèvent des rames oscillent éblouies pour retrouver le chemin du port le rêve nourrit le regard  le cèle au ciel

en lieu inconnu

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Inlassablement le grain  de nos silhouettes enlise mes paupières Est-ce toi qui t'éloignes ou mes yeux qui ne savent plus te regarder ? J'improvise un pas de côté mais la réalité ne doit pas être ici c'est une autre histoire qu'écrivent mes pas une histoire qui incorpore l'absence qui la faire sienne

dans la vague

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Des nuages passent tu peux entendre ce qu'ils racontent prêter une oreille attentive aux palpitations des éléments oriente ta boussole intérieure vers le lieu qui t'est destiné tu sais qu'ici tu ne cherches que toi roulée dans la vague en bons termes avec ton lointain Jour tout en nuage Chaque vague nuage en toi Tout en toi vague