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passage obligé

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Le passage est étroit bien encadré comme obligé Ce goulet glissant se laisse franchir en se donnant des airs d'authenticité Qu'il est loin le pas planté dans le sable ce manque qui bourdonne en moi poursuivant mon chemin d'inquiétude  

44°17'49.1"N 1°10'54.4"W

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Dans son manteau dépouillé aujourd'hui encore une fois la forêt parle la langue ancestrale au bruit de la tronçonneuse. L'instant de la transmission ouvre le chemin au bord du ciel. Jubilation du mot et du regard affranchi le geste précis taille  dans les siècles jusqu'au sable sous les fougères calcinées.  

pêches

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souvenir de l'eau entre deux carreaux disjoints la pierre avide remue un filet d'air Un instant j'ignore si le frémissement de la lumière clôt ou ouvre les yeux Sous le soleil rasant tremblent les luisantes écailles de pierre j'aime ces vivantes images lointaines Mosaïques villa gallo-romaine de Moncaret  

cabanes

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Charpentiers de nos souvenirs nous bâtissons solides cabanes  amoncellements de cicatrices reliques ou souvenances tordus et superbes Chaque branche échafaudée nous y contient  nous y retient  par le bout de nos émotions.

dans le cadre

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(à Pierre) ceint dans le cadre le regard focalise l'esprit galope Dans le cadre rassurant, le regard isole, fixe la plus petite variation lumineuse. La vie dans la petite fenêtre rassure l'œil tout en le ramenant à ses regards antérieurs : là, auparavant, il avait vu, il avait fouillé et avait senti ce qui est unique et inoubliable.  La photo ne limite pas l'espace, elle oblige à inventer le Hors champ  :  sous ce fronton au soleil couchant palais ou baraque ? Comment savoir quand le photographe se joue du spectateur ou est le spectateur ? Au conteur de nous dire l'histoire... regard intérieur  la vie dans la fenêtre image de soi  

pêcher le soir

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Le long des rives sombres le soir pêche les vieux restes du jour Au rêveur qui vient y capturer l'accalmie je vole le geste et l'instant  

le bleu n'est pas innocent

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Mon besoin de réconfort  celui de respirer librement se confondent avec les pentes sableuses. Dans les replis friables  telle l'herbe au vent mon coeur frémit à la vive lumière. Face au bleu immuable et mouvant depuis le premier jour il s'abandonne à l'horizon. Savoir pourquoi le bleu retient mon coeur si fort n'est pas innocent en lui je me reconnais.  

déjeuner au balcon

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  (à C.) Elle est venue me retrouver cette couleur trouble  cette silhouette perdue dans le contours lointain des nuages. É cho de deux voix et cris des oiseaux en arabesques cernent les contours du doute. Après tout ce temps voici éparpillés sur les branches du plaqueminier les traces vives  de notre présence tapie dans le vert. Après tout ce temps le fruit juteux de l'amitié  n'a goût de miel que pour quelques avides étourneaux.  

Trésors en chemin.

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  Sur la piste des grues j'ai trouvé des chemins au sable nacré tatoués par tous les habitants de la forêt des tapis de fougères rousses frissonnants sous l'orage des kilomètres de pins obsédante verticalité vers la méditation le faisceau fragmenté de la lumière  d'une fin de journée d'octobre une bergère rentrant ses moutons langue bien pendue et regard pétillant tant de promesses tant de douceurs mais pas de grues. Qu'importe ! Tout est prétexte à aller sur le chemin.

la louche

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Premiers froids premières soupes et voilà que resurgit la louche en acier ordinaire façon Contours si l'objet n'est pas noble il s'en donne l'air. Sobre et robuste choisi lors d'une première  installation en Ville Rose peu de chance qu'il figure un jour à l'inventaire d'un musée du design. Tous ces outils qui accompagnent notre quotidien  ou notre profession tout au long de la vie peuplent nos tiroirs de leur présence rassurante Pourquoi les remplacerions-nous si ce n'est suite à une défaillance de leur part ? Ma louche modèle  Contours  (⇦ ici modèle de luxe) ne sera jamais exposée au Musée Dubouché ou dans n'importe quel autre, mais transmise tels les outils de mon grand-père ou la boite à couture d'une tante ... peut-être...

jour de pluie sur la dune

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Tu laisses ta vie voyager et la mer jamais ne s'est tarie le pays jamais ne s'est découragé. Sa musique remplit ta page de sable, ses odeurs aiment les ruptures que tu imposes De ta maison il ne reste que quelques branches éparses

Pas de panique

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J'ai chaussé mes sandales et me suis mise en route sans me retourner Partir sans rien dire Il faut s'éloigner  de ce que l'on aime pour savoir le regarder Partir pour mieux revenir

Où coule serein l'été

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Certains jours d'été attendent l'automne ils portent en eux la chute des feuilles une odeur de sève fatiguée du chant des oiseaux. Alors je trouve refuge dans le présent de mon pays pour qu'il égrène longtemps sous mes pieds ses balades de jeunesses familières. Au fil du vent qui soupire en moi j'espère garder ce qui ne brûlera pas des derniers soupirs de l'été dans le feu  de la mémoire.

Brenne en haïku (fin ?)

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Gaïa surchauffe dans l'air irrespirable un rien fait ombre Refaire le chemin, suivre la piste, demande une abnégation de la mémoire. Sinon, à quoi bon revenir sur les traces. Il est curieux de constater combien la mémoire est sélective et protéiforme. Retour à Chaumont, les images se bousculent et me bousculent.

Brenne en haïku (encore)

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pic de chaleur confondus dans le reflet l'homme et l'animal Anesthésiés, nous avançons dans la vie en essayant d'éviter les embûches que nous tend la vie. Parfois, un événement, une rencontre nous donne la force de sortir de notre torpeur et nous faisons preuve de ressources que nous n'aurions jamais soupçonné, nous, toujours un pied au bord du précipice.

Brenne en haïku (suite)

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 plaine de miel bruissante de lumière cendres de l'été Métamorphose du regard,  l'oeil ouvre et décrit l'instant. Le mot volontaire complète ce qui deviendra le seul recours de la mémoire sensuelle.

Brenne en haïku

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le calme nourrit le regard dans les branches pas un nuage Les migrations estivales appellent des arrêts, des pauses, des haltes dans le corps et dans la tête. Ce sont des temps à vivre autrement et autre chose. Qui mieux que le haïku peut ressentir ces instants de recomposition de soi.

eau de vie

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Le ruisseau  ce bonheur qui court dans l'herbe j'y respire la fraîcheur du tourbillon joyeux compagnon de mon père du père de mon père et son grand- père  Courbée sur l'eau je me reconnais dans le flux du cycle mémorable

rester sous le charme

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assis dans l'ombre ce besoin de réconfort sied au coeur sombre la fronde du temps dans les failles de la pierre joue du silence en barque de feuilles dans le moindre remuement la voix succombe

hors cadre

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Dans la lenteur de l'eau la plaine s'incline. Un ocre fauve lutte dans le vent Chaque ruisseau offre  une douceur aux yeux Un ondoiement des roseaux murmure La nuit se cherchera une place entre deux marées