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sur un reflet

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 Le crépuscule descend rencontrer le fleuve des oiseaux poursuivent un reflet sur l'eau vent glacé          soleil rasant                   brume lointaine Le corps absorbe l'instant le corps devient l'instant Tu te demandes ce qu'il restera du reflet demain  ce qui sera distrait par le temps qui passe 

procuration au jour

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Sous la fenêtre caché un oiseau s'éveille étire son chant entre les branches du pin la rue est paisible quelques étoiles en profitent pour s'attarder chuchotant entre elles assise contre le mur de la grande chambre le bruit d'un moteur saisit  l'instant suspendu à mes sens une fleur sans couleur s'abîme dans le drap épuisée la nuit s'éteint sur trois brins d'herbe entre les tuiles

un peu de brume collée au yeux

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  pour essuyer la brume du matin collée aux yeux de la ville il faut rester longtemps penché à la fenêtre un kleenex à la main  vu d'ici rien ne bouge ni moi les aubes se prêtent au spectacle du renouveau sur les toits silencieux là où vivent des êtres encore engourdis de sommeil j'entame la descente vers toi

à dessin

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C'est vers le jour de plein espoir qu'il faut tourner le regard vers cet instant magique où tout est clairement dessiné Là où ni le soleil ni l'ardeur ne font défaut s'ouvre le haut ciel dans un même transport l'esprit et le monde  

crépuscule

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Au beau soir la voix  des flots aux accents lumineux me trouble Dans mes yeux fermés tremblent l'éclat de doux fantômes  Au beau soir la voix  nocturne de son souffle puissant me captive Dans ma bouche libre vacille le goût amer des souvenirs  

une odeur d'herbe coupée

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Dans son habit vivant je surprends sur la photo  l'été bien loin des tristes rues grises déroulant tout en grâce ses douces pentes ombragées. Le souvenir de la pénombre sage de la marche curieuse du bruissement  de mille insectes affairés de l'instant de vie paisible resurgit des balles de foin au coeur de l'hiver si présent qu'une odeur l'herbe tendre imperceptiblement caresse la mémoire.  

pastel tendre

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C'était un jour d'herbe folle tendre et vert lumineux ouvert comme le chant timide d'un oisillon au printemps C'était un jour d'eau calme souffle pastel de plumes dans l'insouciance du pas C'est un trouble retenu qui vit encore aujourd'hui  

sous les cils de la nuit

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 Les lumières de la ville jouent les filles sages sous leur regard brillant. Elles ombrent d'une pudeur les désirs retenus du jour les plaisirs cachés de la nuit.

à fleur d'eau

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Le jour se retourne une dernière fois pour brûler  ses derniers rayons Rompue à l'attente  la terre s'isole une ombre sur le feu des joues de l'eau  

un frisson au bord du ciel

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Un instant la lueur impudique transperça l'eau j'y vis sans bruit entre les doigts de l'ombre naître la calme conscience d'une agonie.  L'infime reflet à la surface du soir eut un dernier tremblement  confiant mon trouble  à transparence de la lumière.  

pêcher le soir

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Le long des rives sombres le soir pêche les vieux restes du jour Au rêveur qui vient y capturer l'accalmie je vole le geste et l'instant  

guetteur dos à la nuit

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La face de la nuit s'approche  calme infini veilleuse lustrée ronde comme  une feuille sèche Vigie suspendue au temps elle glisse entre  deux branches son bruissement   saisit l'œil poursuit  sa route volant l'ennui  

dans les nuages

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Le cours des jours change selon mon humeur au gré de ma course et de mes illusions pas un seul ne m'est fidèle ainsi va la surprise de n'être jamais à l'instant donné  

chute

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 Dans le jardin j'écoute le bruit sec des feuilles qui tombent Chaque chute s'entoure d'un silence immobile à la porte de la maison. J'écris chaque moment qui parle du jardin en présents successifs suite de maintenants qui m'enchaînent au lendemain. Je tends l'oreille vers le jardin un jour je ressemblerai à ce tas de feuilles sèches.

Soif

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Traces subsidiaires des gouttes sur la poussière du chemin  Il y a dans le cri de l'oiseau  assoiffé guettant l'averse et dans le vol discret de l'insecte affolé la même langueur que dans le pas  du brocard égaré en plein champ sous le plomb de l'après-midi Une rudesse gagne les prés les mains tremblent de soif

ultime lueur

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J'ai vu le soleil se noyer sa lueur bue par les eaux Je ne l'avais pas vu tomber je ne l'ai pas entendu se plaindre j'ai fermé les yeux quand l'ombre d'un nuage l'a englouti J'ai goûté l'instant du bain secret son calme et sa mélancolie et m'en suis allée

bourdonnement

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Quand tous bruits se taisent que dedans fait silence La vie intime se réjouit du vol d'un bourdon

matin de brume

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Certains matins appellent à partir dès l'aube  dans des paysages sans nom Les yeux remuent les pans laiteux cédant à la blancheur  dans ce monde d'ombres En écoutant leur appel avec quelle force surgissent à l'esprit de vague en vague ces tourments qui peuplent l'inconscient

sous les ponts

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deux arches couchées entre les rives trompent l'ennui un pont se pose entre de sombres futaies ce lent passage  deux petites portes l'aventure nivelée sur l'eau du canal

par la fenêtre

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On croise du coin de l’œil ce qui semble être connu Images qui reviennent dans le champ du ciel Si rien ne s'oublie  tout se perd et surtout la vie  en perpétuel mouvement L'instant paraît fixé mais déjà le regard s'échappe Alors on écrit pour garder encore un peu la teinte de l'entame de la nuit