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Affichage des articles associés au libellé mémoire

20h06

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l'heure unique à jamais inscrite  non renouvelable un regard écrit l'instant l'oubli le rend incomparable  

dans la pierre

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Ce que nous logeons dans la pierre au-delà du poids du souvenir ce sont des miettes de nous de petits sifflements qui nous font encore sourire  

sur les murs épuisés de lumière

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  sur les murs las au soleil écrits bien longtemps après des signes comme un pacte vide la maison silencieuse  vide la fumée de la cheminée dans la verticalité des pluies mon pas n'apprendra rien de plus du frottement contre les cicatrices épuisées de murs liés au secret

de l'autre côté des murs

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Les murs se lézardent et jaunissent dans les recoins de la maison derrière de vieux bouquets fanés La cendre fait son œuvre de poussière  couvre les rêves et les rires Personne ne saura lire l'âme  des traces cachées retranchée dans le secret du temps mémoire des raisons d'habiter mémoire des raisons de résister très loin d'ici Très loin d'ici

si vaste le regard

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 Espaces si vastes où toutes les voies sont libres où rien ne fait obstacle à la mémoire. Voguant sur le vent elle défit l'oiseau dans sa course cueille  l'écume et le blanc coquillage Rien ne peut arrêter le regard qui s'étonne et se souvient

mnémotechnie

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signes engloutis en zones affranchies des souvenirs impressions virtuelles d'instants insoumis dans les contrées sombres des souvenirs des totems défi au vent le message éphémère de l'acte créateur Il ne devrait pas exister  un jour sans signe de soi à soi de soi à l'autre

caresser les chatons

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Comme une première fois à chaque renouveau l'image ricoche   mémoire la belle façon de taire et demeurer dans l'ultime et authentique sentiment d'être vivant Saule marsault  ( S. caprea ) mâle marais de Bruges 7/3/21  

maison patiente

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 Après tant d'ombres portées  après tant d'interminables  attentes et d'infinies fatigues après avoir respiré et suffoqué la patience des murs laisse  au ciel sa part de bleu et je suis à cette fenêtre comme sur le sable  ces vieux restes abandonnés

maison immobile

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La maison est immobile prompte à m'émouvoir elle fige les choses consumées dans l'inutile lumière qui l'habite La maison cache mon repos  je l'observe en douce pensive  et parfois je vois le soufre  sous l'apparente quiétude. Le soir allongée dans l'herbe j'écoute les doux murmures qu'elle retient dans ses bras j'essaie d'entendre son dernier cri. Si quitter un lieu qui tourmente revient à emporter le mal avec soi penser ne saura guérir qu'en portant hier dans les bras d'aujourd'hui

aux pas de la forêt

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 J'écoute la longue plainte des pins où se mêlent confiants le pas de mes pères et le souffle de la résine Immobile je plonge dans l'harmonie comme on atteint le coeur cette petite boule mélancolique irrigant sous la peau  le récit tendre des débris de soi

passage obligé

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Le passage est étroit bien encadré comme obligé Ce goulet glissant se laisse franchir en se donnant des airs d'authenticité Qu'il est loin le pas planté dans le sable ce manque qui bourdonne en moi poursuivant mon chemin d'inquiétude  

44°17'49.1"N 1°10'54.4"W

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Dans son manteau dépouillé aujourd'hui encore une fois la forêt parle la langue ancestrale au bruit de la tronçonneuse. L'instant de la transmission ouvre le chemin au bord du ciel. Jubilation du mot et du regard affranchi le geste précis taille  dans les siècles jusqu'au sable sous les fougères calcinées.  

déclin

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Plus rien ne danse ni les choses ni les gens Bariolés de couleurs les rêves ont cessé de séduire Des obscures gloires ne restent que formes chaotiques et calcinées mirages arrachés  au temps Dans le demi-jour parmi les décombres plus personne n'attend Que faire de ces images stupides trophées d'une lente agonie ? ... ...  

cabanes

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Charpentiers de nos souvenirs nous bâtissons solides cabanes  amoncellements de cicatrices reliques ou souvenances tordus et superbes Chaque branche échafaudée nous y contient  nous y retient  par le bout de nos émotions.

hiver

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L'hiver a exténué l'eau  de mes yeux le ciel en réponse a roulé ses vagues et mon coeur maladroit t'a perdu  encore L'hiver a emboîté mon pas balancé ses appels impatients et je te cherche toujours avec acharnement  

lunaire

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Il s'est mis à pleuvoir dans ma tête sous le vent radouci du soir. de vieilles douleurs assoupies  dans le souvenir. Dans la clarté nue de la lune le mur d'ombres des songes les a tues d'un rapide soupir  avant que s'envole le premier oiseau de nuit  

parce qu'il faut bien que le chat y soit pour quelque chose...

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Par la porte entrouverte glissent de petites présences si fragiles qu'un battement  de paupière suffit à les effrayer. Un léger désordre dans les draps une photo qui oublie son support saisissent l'œil et suffisent à signaler leur présence. Bien sûr la porte qui claque ou le passage du chat n'y sont pas étrangers pourtant je continue à croire en leur douce compagnie qui comble mon coeur

celle qui ne veut dire son nom

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Elle joue de l'intime de notre vie du semblant dont on se travestit et de cette crainte qui toujours nous tient en éveil. Elle a ses mots muets de tristesse ses poussières grises accumulées en couches épaisses au coeur je la devine sombre. Elle a le nom que je veille absence brisée par le sang je la surprends à murmurer veuve dans mon reflet.

Si chers à mon coeur...

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Si chers à mon coeur le son d'une voix aujourd'hui disparue et le silence qui lui répondait tant de mots étirés jusqu'au matin et ces bras qui les retiennent au fil de l'eau le vent qui me soupire sans savoir sans vouloir l'inépuisable secret du temps comme un bruissement en moi les douloureux réveils les libres élans de la jeunesse (je m'en souviens si peu) et toutes ces émotions  débusquées  traquées épuisées fillette fillette Si tu t'imagines Juliette Gréco Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette Si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours La saison des za saison des za saison des amours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Si tu crois petite tu crois ah ah que ton teint de rose Ta taille de guêpe, tes mignons biceps, tes ongles d'émail Ta cuisse de nymphe et ton pied léger Si tu crois petite xa va xa va xa va durer toujours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Les beaux jours s&#

du coin de l'oeil

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La patience se glisse entre les grains de sable.  son fil s'obstine dans des nulle part obscurs à coudre deux, trois mots au cœur. à attacher le regard à ce lieu qui lui ressemble