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aux plus hautes branches

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L'esprit vert de la forêt hante de son ombre sur la route mémoire et fatalité aux entrelacs s'accroche un éclat dire la présence dans la force du silence inutile de chercher une quelconque vérité une voix en-dedans se fait entendre et toujours ce mystère ces quelques secondes où tout ce qui entoure embrasse l'infini dans la verticalité la tête échevelée écho à la couronne verte au chant de la gemme

laissez-le fuir !

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Ma pendule est tombée, la trotteuse refuse d'avancer ! Mon temps est en panne... [Impossible d'en retrouver une qui ose faire tic tac Le silence semble être devenu un argument de vente indispensable. Après avoir fait taire les coqs matinaux, les coucous, les comtoises, les cloches de l'angélus, on efface le défilement du temps dans les maisons. Son continuo fait-il donc si peur à ceux qui ont des écouteurs greffés dans les oreilles ?] Sous les nuages blancs je confie ma nostalgie à la dune dans le balancement du vent l'oyat fait du temps une rondeur pour moi sur le sable

Murmures

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Là-bas chante le vent dans les cimes un amour à flanc de coteau. Blotti dans sa mélodie un petit monde invulnérable, seul l'oiseau en trouble la paix. Murmures, parfums, verdeurs divertissent l'air limpide une caresse sur l'herbe.

New Brunswick, Rex

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Sans un cri elle a vingt ans. Dans la grande ville jeune et libre aussi belle que sont toutes les filles à cet âge elle n'entend pas le cri de la liberté n'en manifeste pas le désir. Peut-être la loi du plus fort dressée devant elle durant l'enfance               si haute             si verticale rend-elle le cri inaudible... Elle se marie a des enfants laisse le temps glisser son chant devient sourd elle s'en parle donne à manger chaque nuit aux hiéroglyphes sibyllines de l'enfance les écoute suinter des fêlures de son corps Our Father in heaven - hiéroglyphe micmac deuxième texte d'une série en duo qui verra peut-être jour....

tri des restes

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Le regard croise la fenêtre l’ombre surprend s’insinue s'imprime dans le brouhaha moment suspendu attente du calme l’esprit s’enfuit sans y penser le regard revient se bloque dans la gorge paralyse le bras … pas de rêve encore ce soir ... Tout est pauvre ici le décor s’abandonne, vidé. Le cœur n’est pas un aventurier, Éprouverait-il jouissance à sentir la soif du large, à gagner nouveau port d’attache ? La nostalgie du voyage est grande, trouble le sommeil, voile le regard. (2013)

évidence

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Le toile était là depuis plusieurs jours sa vérité échappait, infime fil tendu. Le monde de l'infiniment petit est souvent plus évident  que l'on ne pense, il suffit de quelques grains d'un pollen pour qu'il soit moins transparent, plus vif.  [Alors que tant d'exploits scientifiques deviennent très vite des banalités, une simple toile d'araignée suscite admiration et enchantement, l'homme n'est pas si blasé !] 

New Brunswick, Requiem, Dies Irae

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Dans la trace qui serpente la mémoire dans la voix dévorante du crépuscule au creux de chaque ride sur les lèvres gercées les dents qui crissent demeurent endormies les ruines d'une langue en haillons qui jamais ne s'est laissée bâillonner Aujourd'hui j'ai encore cinq ans je parle au mur d'un pays mystérieuse intuition le New Brunswick Tipi à ciel ouvert  typique du monde rêvé , premier texte d'une série en duo qui verra peut-être jour....

perchée !

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J'écoute tous les matins les oiseaux leurs cris tout frais éveil des premières lueurs Je guette leur agitation dans le feuillage les herbes folles  plumes ébouriffées abandonnées vibrantes dans l'air   Dans leurs innocents gazouillis la confidence chuchotée par le vent  au ciel naissant (elle me fait du bien) mai 2019, échasse blanche île Nouvelle https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Echasse-blanche.pdf échasse en belle compagnie chez Jean-Michel Dupont http://ailes-et-mois.over-blog.com/2017/08/oiseaux-le-2-aout-au-marquenterre.html

lisières

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Je me souviens du mur dans la ruelle de la vigne vierge qui le tapissait des volutes en fer forgé je n'avais pas envie de voir derrière je ne veux pas savoir pourquoi Biarritz 2016 "Le mur de clôture, ce passage, pas toujours facile, à un monde nouveau, constitue un moment d'excitation, parfois de crainte, comme le dit Léonard de Vinci en parlant du seuil de la grotte : Au bout d'un moment, deux sentiments m'envahissent : peur et désir, peur de la grotte obscure et menaçante, désir de voir si elle n'enferme pas quelques merveilles extraordinaires. " Ma lisière, c'est mon rosier. Michel Racine p.80 Le lumière jetait des cris de joie dans l'espace décomposé/recomposé les ombres prenaient leur temps j'étais dans les bras du songe Bel Sito 2019 "Tout est lisière dans le monde vivant, puisque rien de vivant n'existe en dehors des rencontres." Ecothones sensibles Jacques Tassin p.10 Le silence entrouvre l'e

le bleu du ciel par-dessus la dune

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La dune garde mémoire de la blonde rondeur de tous les désirs qui l'ont caressée Envols d'oiseaux béance de l'esprit les souvenirs veillent entre ses bras Naturellement il y aura un nouvel été des vagues de sable fuyantes une trace d'oiseaux entre les nuages et le bleu du ciel par-dessus la dune Mai 2019,  attendre l'été