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fais comme l'oiseau !

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l'eau en secret dans l'ombre providence mon pas apaisé juin au parc floral Il n'est pas rare l'été de voir l'oiseau ventre dans un trou d'eau ou sur la terre humide chercher un peu de fraîcheur. L'oiseau ne réfléchit pas, il obéit à son être, suit son instinct.  Avec toute sa expérience, sa technologie, l'homme "moderne" préfère brancher une prise que tremper ses pieds dans l'eau fraîche!

marcher sur l'onde

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Je reste dans l'incertitude du temps, de ma présence, l'incrédulité d'être. Non pas une fragilité plutôt une brume ou un clair obscur. Etre tient du hasard, énigme dont jamais personne n'aura la clef. Je m'étonne chaque jour d'être là je m'étonne que tu n'y sois plus - quel âge avions-nous ? - Dans le lent tâtonnement de ma tête aveugle ces mots ont l'impermanence d'une trace sur l'onde ils sont chute et respiration du monde.

le goût de la chaleur

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Tout ce soleil éclatant époumone les yeux mange les visages. Dans le silence de la terrasse le jour semble ralentir le pas se perdre dans le vide lumineux,                  des perles dans le cou                         goût salé d'exister Buis terrasse juin 2019

jour de grande chaleur

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Les jours de grande chaleur tout arrive, les êtres étincelants délitent leur désir jusqu'à oublier le manque, les corps chutent, les mémoires flanchent, les bouchent hurlent la peur de fondre à jamais. Les jours de grande chaleur les mots entre les pages pleurent un parfum éventé de cendre... Dans un bruissement d'insectes chaque jour de grande chaleur porte de l'autre côté du soleil sa chevauchée d'étreintes dans des draps moites. Grande chaleur, août 2018 Brenne

le meilleur des chemins

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Certains chemins sont rassurants ce sont rarement les plus directs ou les plus attrayants. Il faut considérer comme une évidence la discrétion du contours du pas le léger remous dans la lumière avant la trace avant le pied avant l'idée même du chemin. Il faut croire en l'errance se méfier des pierres semées s'imposer silence et se retourner bien au-delà de soi. Chemin, Mimizan derrière la dune

les rêves perdus

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Il persiste dans les rêves perdus un peu d'herbe couleur poussière et des odeurs qui se consument sur des parois incertaines Dans leurs chambres repeintes des oiseaux en dérive croisent des êtres aveuglants peau tannée aux hanches qui balancent au plus noir des ciels de nuit les rêves perdus abandonnent des paysages d'ardoise - une fuite - jusqu'aux murs blancs de l'aube traces d'autres hautes nuits oiseaux du marais égarés 

retour à la "normale"

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Le malheur a du bon il tend le corps et l'esprit comme un arc Le malheur te prend dans ses bras t'offre ses noires ornières où les dernières feuilles s'accumulent ses odeurs d'herbes moisies la pierre d'angle en toi Un jour le malheur se fait discret tu regardes les traces qui mènent à l'eau tu te sens argile à modeler les jours imperceptiblement tu t'endors jusqu'au prochain malheur

A fleur de peau 2

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écorce chêne liège Ste Eulalie en Born, mai 2019 Entre deux chaos la vie se fait et se défait si rare et ténue que l'haleine d'un éclat trop fort la tient en échec. Derrière l'arbre l'ombre s'étire fond d'autres soleils d'autres chimères égarées. Un autre arbre poussera près du chêne. J'étais venue planter mes doigts dans la terre j'ai rencontré les morceaux d'un monde.

les feuilles ne tombent pas qu'en automne

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Eh ! Dis ! Sais-tu ce qui se cache derrière ce mur ? Il y a la nuit, ma nuit comme une fenêtre et un silence, blotti entre hier et demain, un lieu pas encore serein de lui à moi, de moi à lui quelques feuilles à tomber qui respirent encore qui cherchent les mots un peu d'air pur dans l'air du temps. (mur du cimetière avant l'orage, 28/10/13 7h57) La rencontre fut hasardeuse. Je sentais bien la résistance la première fois, la surprise, l’agacement. Quel est cet intrus qui s’incruste, qui dérange l’ombre du monde? La réponse ne se fit guère attendre . Il est rare de croiser quelqu’un qui "convienne" vraiment. Difficile de le laisser entrer dans son monde merveilleux.

à fleur de peau

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le fruit exposé nu de toutes parures éclipse la fleur d'orgueilleuses prétentions masquent si souvent l'âme juin au jardin, les beaux restes de la benoîte

d'ici à ailleurs

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Aux soupçons des branches perdues le paysage accroche ton regard absent. Anecdotiques le temps passé, la quantité de nuit, les chemins ouverts et vite refermés. Le ciel use tout toi, moi, le bruit des pas notre image  jusqu'à la trame.