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paysage avec ruines

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Parfois on rêve de rester  à l'ombre des grands arbres un jour de chaleur on voudrait être racine habiter là sous les branches Pourtant quelque chose d'étouffé remonte on sait que demain il fera froid  que les feuilles tomberont alors on marche jusqu'aux ruines coiffées de soleil on court les rues pour achever ce que l'on a débuté un jour d'insouciance on lèche les vieilles pierres des murs pour se rassurer et on se tait (Palais Gallien, Bordeaux 2014)

En Correspondance

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J'aime l'enthousiasme dans la voix et dans les notes des enregistrements studio.  Un enthousiasme fait de retenue et de sensibilité qui en font le charme. Chaque chanteur et musicien s'y dévoile dans son plus simple appareil, dans le recueillement de son art. Ajoutons des prises de vue subtiles et discrètes et chaque promotion devient un petit bijou J'aurais pu choisir n'importe quel;opus dans la discographie de l'ensemble Correspondance dirige par Sébastien Daucé, mais je garde un petit faible pour Cantique sur le bonheur des Justes et le malheur des Réprouvez.   IIIe Leçon pour le mercredy IIIe Leçon pour le jeudy IIIe Leçon pour le vendredy Miserere à voix seule (1687)   Le Grand Siècle a été lieu d’une création musicale sans précédent. La musique sonne dans la rue, dans les salons, à l’église, à l’opéra mais aussi dans des lieux où sa place n’est pas évidente : les couvents où cohabitent les religieuses et les jeunes filles dont elles supervisent l’éducation

jardin au printemps

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délicieux parfum ma terrasse envahie de petits hôtes Le balcon terrasse offre une vue en hauteur du jardin. Il est la pause nécessaire, le moment offert à la contemplation. Le regard plonge, l'oreille s'égare, tous les sens s'ouvrent et accueillent la verdeur du printemps. . aux premières fleurs le regard pépie de joie entre les branches Le temps égaré dans cette saison si particulière offre des perspectives inédites sur le rapport au jardin. Le silence du quartier isole le lieu, lave les sollicitations, les mots bavards. Le corps s'engage, célèbre chaque implication : désherbage, taille, plantation... chaque jour semé éloigné de la classe étrange printemps Saisir l'instant, la sensation, l'humeur, la présence et le mouvement de la vie ; le jardin est le chemin le plus proche ouvert à l'émerveillement, le haïku l'expression la plus pleine de cet émerveillement. le chat se niche étranger aux mouvements du merle affairé

Transport peu commun ou comment certains symptômes peuvent être prémonitoires

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 Je retrouve par hasard ceci écrit un mercredi en 2014, à16h. C'était au temps où il était commun et non risqué de monter dans un bus ( la ligne 6, soi-dit en passant, n'existe plus ). Et si l'origine du virus était bien antérieure à ce que l'on veut nous faire croire... « Qu’est-ce que vivre ? Héraclite disait : »Mourir de vie, vivre de mort. » Nos molécules se dégradent et meurent, et sont remplacées par d’autres. Nous vivons en utilisant le processus de décomposition pour nous rajeunir, jusqu’au moment où… » ( une dame toute petite s’assoit sur le siège à côté du mien en me bousculant légèrement. Pas un mot, ni un signe. Elle dépose sur ses genoux un chien du style « debout tu ne peux pas savoir où se trouve l’avant de l’arrière ». Fort heureusement assis, j’aperçois son museau à travers les poils roux hirsutes) « …nous n’en pouvons plus. Il en est de même de l’amour qui ne vit qu’en renaissant sans cesse. Le sublime est toujours dans l’état naissant de l’énamouremen

point de départ

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Du jardin écoutons les hautes frondaisons elles parlent des brumes lentes qui glissent sur les toits dans l'imminence du jour Cœur sous la terre restons immobiles chaque silence engendre un jardin chaque regard contemple un point de départ un nouveau jour tout est présent

histoire de vert

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en bout de tige toujours la même histoire une naissance rayon du matin les vertes pousses frémissent le chat aussi le vert se produit sur l'avant-scène de l'été chante sa note (En avril au jardin, en terrasse, au balcon, les verts tendres s'ouvrent à la lumière. Il faut guetter leur fraîcheur avant qu'elle ne s’obscurcisse)   Je relis les histoires de couleurs de Michel Pastoureau . Il précise concernant le vert qu'il "avait jadis la particularité  d'être une couleur chimiquement instable.Il n'est pas compliqué à obtenir : de nombreux produits végétaux, feuilles, racines, fleurs, écorces, peuvent servir de colorants verts... En teinture, ces colorants tiennent mal aux fibres, les tissus prennent rapidement un aspect délavé. Même chose en peinture... quelle que soit la technique, le vert est instable, parfois dangereux."

ratures

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En marge du cahier s'écrit ce que je ne saurai jamais ce que les nuages qui passent  au-dessus de moi cachent de moi-même. Je m'enquiers des pages manquantes des messages raturés de l'encre transparente des années qui passent Inutile de penser prendre du repos  entre doute et tentation les lignes dictent l'oubli suturent le cahier avant de le confier aux bons soins de la nuit.

derrière les grilles

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La nuit avance  pieds nus sur le pavé derrière la grille dans la chambre vide des gouttes naissent et tombent seul le rêve  qui les enfante finira par les effacer Image SVG gratuite

jardin en friche

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Les choses se taisent à force de dire et redire elles parlent d'un lieu fatigué de ses crépuscules de ses sentiers à parcourir           sans fin. Elles disent le jardin  parsemé de violettes une image qui n'est pas  pour les yeux et au milieu de ce labyrinthe        toi en friche Chaque année je récolte au jardin les violettes à sécher et les sème dans les pages à parcourir sans fin. (récolte 2018)

anthologie Olympique ou lire avec Jean-Paul Brussac

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Trois lectures de mon libraire préféré extraites de celles faites au jour le jour pour que le printemps des poètes dure, dure, dure... dans l'odeur des glycines avec Luali Lehsan Robert Ganzo Katherine Mansfield retrouvez l'intégrale des lectures de Jean-Paul Brussac sur le blog du Marché de la poésie des Chartrons Planche botanique photographique d' Irène de Groot La glycine de sa voisine