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autres fenêtres

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Secouée par le désir de lumière chaque branche paraît dans sa mélancolie Automne muet les feuilles se désolent mais déjà la nuit calme le souvenir  

ligne d'horizon

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Je regarde l'horizon qui se nourrit d'ombres de sombres nostalgies - en fouillant dans les lointains peut-on trouver le sillage d'anciennes navigations? - Je maintiens mon coeur à la hauteur de l'horizon qui tonne et tourmente le ciel - ce n'est pas de réconfort  dont j'ai besoin mais d'une route à suivre -  La mer se couche sous le noir du ciel rien n'est sûr - il faut poursuivre la route avec ses incertitudes -  
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Dans la  brume de fin d'été  un triste soleil avance prudemment  bientôt ne restera de lui  pas même ce fragile voile de clarté Où  sera-t-elle demain cette franche assurance des beaux jours les oiseaux s'en vont  épuisant la douceur à titre d'aile  

l'ombre peut être

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J'ai parfois le désir de plonger au plus profond de mon ombre débusquer en moi la silencieuse  tendresse de la nuit me traquer jusqu'au  plus inavouable vertige passionnée égarée mais l'ombre meurt  au premier frisson du jour et me voici troublée domptée  

avancer à découvert

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  le regard se tait ruée de la lumière en autofocus  le trou clair des sensations cèle la peur du mutisme Premier concert symphonique hier soir au Grand Théâtre de Bordeaux. Musiciens sur scène (quel bonheur) masqués (trouble),  Paul Daniel suffocant et magistral à la direction sans partition mais avec fougue (placée en balcon juste au-dessus de lui, pu suivre sa direction au plus près, un régal), spectateurs éparpillés, masqués, guidés (même sensation que pour la Traviata la semaine passée, entre joie de retrouver la musique vivante et désarroi face au cadre imposé et aux contraintes) Bonheur d'entendre en création et en première partie des 7ème et 3ème de Beethoven   Avant les clartés de l'aurore  de Camille Pépin commande des orchestres de Radio France et National de Bordeaux

Si chers à mon coeur...

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Si chers à mon coeur le son d'une voix aujourd'hui disparue et le silence qui lui répondait tant de mots étirés jusqu'au matin et ces bras qui les retiennent au fil de l'eau le vent qui me soupire sans savoir sans vouloir l'inépuisable secret du temps comme un bruissement en moi les douloureux réveils les libres élans de la jeunesse (je m'en souviens si peu) et toutes ces émotions  débusquées  traquées épuisées fillette fillette Si tu t'imagines Juliette Gréco Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette Si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours La saison des za saison des za saison des amours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Si tu crois petite tu crois ah ah que ton teint de rose Ta taille de guêpe, tes mignons biceps, tes ongles d'émail Ta cuisse de nymphe et ton pied léger Si tu crois petite xa va xa va xa va durer toujours Ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Les beaux jours s&#

un si long sommeil

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La nuit l'a cueillie dans ses mains piégea ses pensées dans le sommeil le ciel pouvait s'enflammer la terre trembler le long silence qui l'enveloppa et dura jusqu'au matin   persiste encore dans le parfum de ses nuits  

avec regret ?

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Le cycle interminable des saisons  rencontre notre lassitude encore une fois les feuilles vont tomber le ciel se mouiller  chaque nouvel automne il faut quitter ce que l'on avait appris du vert du bleu

bientôt l'automne (peut-être)

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attente de l'orage pas un souffle sur la tourbe chaude fougère après fougère l'été brûle ses dernières cartouches sur la garbaille ardente l'ombre des vols  me mènera-t-elle vers toi ? Observer la lente dégradation des choses (et des êtres) est plaisant. Mais qu'il est différent du spectateur curieux et s'étonné de ses subtiles dégradations, celui qui, se croyant dans la vie, agit pour avoir le sentiment de la maîtriser, de la contenir. 

Trois fenêtres

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  le regard se perd dans le verre dépoli voyage en vieux train le matin traîne les savates de la nuit dans mes yeux mi-clos concentré de ciel la méditation naît de la petite ouverture