à Cédric B. Le chêne de toute sa ramure un jour fera place au ciel Arbre oublié arbre familier Comme quand s'ouvre le regard paysage éclairci chemin déblayé
Un bout de ciel n'a pas besoin d'adresse l'oiseau qui le traverse sait que nulle frontière ne l'arrêtera – l'oiseau a-t-il l'idée de la frontière – Un bout de nuage dans le tomber du jour la couleur qui le teinte n'a de signification que dans sa fraction de seconde – faut-il se souvenir de l'endroit exact – Deux yeux qui regardent l'oiseau et le nuage figés dans l'instant photographié confient à l'esprit liberté de l'oiseau et force du nuage
Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté du rayon de soleil on ne demande rien à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse ça croît et ça doit mourir
Les yeux clignent pour éviter de voir les oreilles s'étourdissent à ne pas entendre je reste donc je suis j'évite de bouger dans l'instantané d'un non regard le relation s'est close fin de la rencontre remise à zéro obligatoire ne pas prendre le risque lèvres celées dents serrées trop têtue pour être honnête facilité ou peur et tu questionnes les lignes défensives érigées en forteresse les yeux clignent et te voient les oreilles s'ouvrent et t'entendent tu restes donc je suis évitons de bouger
Le soir offre dans sa pénombre de belles excuses à l'effacement de nos faux fuyants le regard libéré se tourne v ers ce qu'il refusait de voir l'esprit fouillant ses méandres croit aux vrais choix de vie la nuit peut alors broder chacune de nos faiblesses d'un ourlet sans points de jour
Très belle photo ! Bonne semaine Christine !
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