Il y a cette terre d'eau et de sable où la langue du corps caresse celle de l'âme peuplée de mots incertains semence au champ du souvenir J'aime l'odeur immobile du lieu écorché son silence grave je me tiens à sa lisière fixant chaque point de suture chaque éraflure sur le cuir mat de mes renoncements et oublis Toutes les terres se ressemblent l'eau le feu la glaise ou la roche un rien évoque la mienne m'évade et me rappelle mon nom de sable et de vent immobile dans l'ombre d'un pin Tendresse Pour encore deux instants accrochons-nous aux branches de ce pin que prennent le soleil en dessous les ennemis de notre cœur puis soufflera la brise, chanson sûre, qui nous emportera duvet du sommeil pour nous mener aux sages abris des contes aux aigles de mer, près des châteaux du hasard images toutes prêtes à nous garder en elles sans autre sens la gloire des humains la guerre, ces idoles du monde accrochons-nous maintenant c'est tout encore un peu aux forte...