origine


Il y a cette terre
d'eau et de sable
où la langue du corps
caresse celle de l'âme 
peuplée de mots incertains
semence au champ du souvenir

J'aime l'odeur immobile
du lieu écorché
son silence grave
je me tiens à sa lisière 
fixant chaque point de suture
chaque éraflure sur le cuir mat
de mes renoncements et oublis

Toutes les terres se ressemblent
l'eau le feu la glaise ou la roche
un rien évoque la mienne
m'évade et me rappelle
mon nom de sable et de vent
immobile dans l'ombre d'un pin


Tendresse

Pour encore deux instants
accrochons-nous aux branches de ce pin
que prennent le soleil en dessous les ennemis de notre cœur
puis soufflera la brise, chanson sûre,
qui nous emportera duvet du sommeil
pour nous mener aux sages abris des contes
aux aigles de mer, près des châteaux du hasard
images toutes prêtes à nous garder en elles
sans autre sens la gloire des humains
la guerre, ces idoles du monde
accrochons-nous maintenant c'est tout
encore un peu aux fortes branches du pin.

Yòrgos VÈIS (trad Michel Volkovitch)














 

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