les monstres


Cachés
dans les herbes folles de mes pensées
ou le crissement de mes nuits
les monstres savent user
de l'émoi du vent ou d'une lumière
pour me surprendre

Je ne peux pas plus 
expliquer les mécanismes 
de leur disparition
que celui de leur retour

Inutile d'être effaroucher
aucun n'est détestable
aucun ne mérite la peur
depuis l'enfance
ils m'avalent
me digèrent
me recrachent
 

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