Ce matin de grands bancs de nuages épars en petits chemins éphémères laissent passer des bouts de soleil je salue leur lointain éparpillement avant qu'ils ne s'effacent il est important de marcher en sachant vers quoi de suivre le fil ténu du regard de le perdre et le retrouver dans ciel l'espace apaise ouvre des possibles à venir la trace devient évidente la direction exacte l'instant où tout s'affirme est une émotion que l' on aimerait infinie
Le plaisir du chemin donnait à la discussion la fraîcheur boisée d'un petit matin en lisière Murmure lointain des pas et des mots confondus je m'appliquais à glisser les miens dans l'espace affectif Arbres ciel sente le fertile pour cicatriser la mémoire le sillon de la marche en bandoulière Je suis arrivée au plus réel de la mémoire du pas ce jour où la patience de la forêt a déroulé la grande fresque de lumières occupant tout l'espace de la sagesse
La nuit porte ses fruits en archipels d'étoiles patients compagnons d'éternité aux grains de presque rien accrochés à nos yeux s'offre le globe lumineux calme et rassurant l'infini serait redoutable privé de la carte des constellations un néant abandonné de ses imperceptibles vibrations
Faut-il partir pour oublier ? La question fut encore posée. Fuir le désespoir les murs aux mots déformés ? L'heure n'a jamais été au deuil il est une évidence. Toute fuite est un échec rester l'est tout autant Des paroles profuses d'un soir garder la lassitude et remettre le couvert jusqu'au haut-le-cœur et refermer le piège sur l'être étrange qui nous habite non pour l'assassiner mais pour encore un peu le câliner La vie n'aura jamais meilleure source que celle de notre tourment Victime de la rosée du matin, qui s'en plaindra ?
C'est beau, c'est doux, et il ya dans le feuillage une tâche de lumière qui fait visage...
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