silence du sable
de la première fois, du premier grain ? –
de la courbe fragile modelée au vent
offerte à la lumière
offerte à la lumière
je retiens le grain solitaire
patient monologue des origines
patient monologue des origines
rien de stérile ici
partout sommeille la vie
vois la racine obstinée de
vois la racine obstinée de
l'oyat qui défie la soif
plus qu'ailleurs
tout semble mourir
et tout renaît sans cesse
– ton silence ne sera jamais
– ton silence ne sera jamais
autre que l'écho du chant du sable –
limite et passage,
réel et imaginaire
s’offrent et se dérobent
avec pour seule certitude
ton silence plus fort
que l'appel
du courant
du courant
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