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hypothèse

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 si  tout renaît dans un regard l'âme peut être hantée par un parfum tu sais ralentir le pas et attendre marcher encore ne te fait pas peur dans l'absence tu sens la présence cet élan surgi du coeur plus fort que l'obscur c'est l'envie d'être plus vaste que l'horizon

dans ses mains

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 Je pensai aux mains  à celles fatiguées de mon grand-père je vis un instant ces veines sa peau tannée et fine saisir ma paume Je pensai voir ses mains et je fus surprise de tenir cette branche frêle j'aurais souhaité sentir battre sous les pores du bois vide à nouveau le sang qui ouvre la parole

ce sera

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 Ce sera parfait  et pourtant cela ne sera qu'un jour perdu entre autres sans grande joie, ni peine un jour simplement lumineux. Ce sera parfait mais certainement  qu'en y repensant il n'en restera qu'un flou et un petit détail qui fera toute la différence, va savoir pourquoi !

sans claie

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jour sans fin où toutes les confluences  sont amènes flux lumineux installés avec bonheur ouvert le poing du jour ouvert le regard aux fenêtres tissant l'herbe fraîche la mémoire tambourine au jardin sans clôture  

insomnie

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 Certaines nuits guettent le sommeil lui jouent des tours de passe-passe, l'air est lourd, le drap épais. La lune l'œil glauque nappé de brumes tardives force les interstices du volet. Ces nuits-là, le sommeil exténue la pente descente obscure, entre abandon et appréhension. Il n'accompagnera le corps qu'à la première rosée.

à vie

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L'histoire manque de souffle tu le sens bien début noyé dans les brumes familiales fin pointé dans le soir aveuglant elle se fait en douce un peu dans ton dos petites tendresses pétries soupirs et regards fuyants tu oscilles sur la dune paupières à demi fermées tu vois bien le désir décliner  comme le soir très loin trop loin de toi l'histoire se vide éblouie d'infini elle voudrait oublier la lassitude posée sur les épaules creuser dans cette vie qui ne la porte plus l'histoire manque de souffle accrochée à tes mauvais mots qui s'abreuvent tout seuls

jour 7 (vous reprendrez bien un peu de mélancolie)

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    Matin   &   Midi  &   Soir  Le ciel bleu n'encourage pas la mélancolie. De la première lueur au premier réverbère, il assène ses couleurs éclatantes, ses trilles joyeuses en compagnon d'ouverture dans l'air du temps. La moindre petite tristesse ne trouve où nicher.  A peine posée, elle se fait voler dans les plumes par le premier piaf affairé au nid, disparaît sans trace. Courbée sur l'eau, confondu par le soleil, l'ombre s'abandonne. Quelle lunatique ne ferait le choix de la mélancolie quand au soir revient dans l'âme la grâce d'un instant, que le souffle bref du jour à peine deviné s'enfuit déjà et que s'enfouit dans l'ombre la vanité de la lumière.

jour 6 (avec raison d'être)

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Matin jour si haut, par la fenêtre le regard dérive tu te loues d'être toujours la même d'avoir apaisé l'obscur et la fêlure  Midi jour si vibrant, entre les arbres le regard se perd ton sourire à tous les âges bienheureux d'avoir apaisé le chemin et la forêt Soir  jour si ordinaire, le regard se souviendra-t-il de la vie cueillie dans la parfum d'un fruit d'avoir apaisé la faim et la soif Mosaïques thermes de Montcaret  

jour 5 (premières chaleurs)

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    Matin 7h15 sonnette, le chat dresse l'oreille au peintre en bâtiment amateur de poésie Là où ici  situera l'altitude aujourd'hui Midi Deux pêcheurs face à l'océan cent pas sans un regard au lignes tendues comme si le prétexte était au-delà des vagues  Soir  Entre les pins l'air se raréfie  juin est là coincé dans la gorge nœud coulant entre la tête et le coeur quelques cistes à feuille de sauge pour S

jour 4 (un jour, un an)

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  Matin en ce lundi matin de juin café à la main il se précise que les cris de cour ont bien bu la tasse un caillou autour du cou Midi messages répétitifs où il est question de fatigue et d'école en voie d'extinction Soir (déjà !) l'horloge rythme le temps libéré de la cadence infernale de la cloche –  entre les deux rives du jour, je m'étire  –

jour 3 (vagabondage)

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   Matin en sortie de nuit défaite du fatras qui oppresse comme une écorce trop juste pour le lit défait Midi sur une route menant à la mer le chagrin revient brûler l'âme comme un vent sur la cime des pins Soir un rapace nocturne crie dans les arbres longtemps ses accords vibrent encore chant abandonné au désordre du monde  

jour 2 (pour l'illusoire avec goût et sans modération)

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  Matin il se pourrait qu'en ouvrant la fenêtre tu entendes s'acharner un papillon de nuit, tous ne sont pas prisonniers des lampes à rêves Midi il se pourrait que ta faim de mystères  ou ta soif d'espaces loin de te rassasier ne trouvent que mirages et regards fuyants Soir il est certain que le repos ne sera accordé qu'avec de tendres ruses et de succulentes manœuvres du corps aux prémices du soir

jour 1 (où l'on pourrait croire qu'il est nécessaire de provoquer les mots)

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Matin le gris se tait les chants fourmillent des mots nus débordent de l'ombre Midi le soleil s'excite les bourdons s'impatientent heures longues du temps végétal Soir tout est confondu la mélancolie se frotte au rose l'éclat l'emporte dans l'air fatigué

fontaine

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Chant de l'eau  au détour de la rue à voix basse l'appel des gouttes là-bas dans l'ombre d'un mur inonde la petite place. La fontaine est un îlot à l'esprit léger dont je ne sais pas grand chose, elle me rappelle une joie aux parfums fleuris où flottent des cheveux gris.  

brin d'air

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Un filet d'air glisse sur les murs en petites vagues muettes dans la trop lumineuse clarté du jour. - Rien ne trouble l'herbe folle - Au moindre interstice à la plus petite fissure une présence discrète s'impose. - Rien n'attendrit l'herbe folle - Pour savoir la nature des choses il faut s'en éloigner et de cette position distante comprendre la force de la chose.  

rien que de l'air

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 De petites choses troublent l'air quand il fait encore sombre comme si la maison se penchait pour écouter les pas précipités dans la rue  le léger décalage dans les tic tac des pendules ou l'humeur d'une ombre légère sur les lames du parquet. Derrière les fenêtres encore closes la porte de la chambre baille  et l'on devine sans les voir des dizaines d'oiseaux au bord des branches. Ce n'est que de l'air, rien que de l'air et un soupçon de parfum qui traîne sur la peau.

air de famille

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Tout émerge en pensée de la plus petite lueur de l'aube à l'ombre du pas qui s'éloigne Sur le chemin dans la forêt dans la trouée grise du ciel la place n'est jamais nette Petit à petit tout devient supportable on s'accommode de ses acouphènes alors que la maison se déglingue Mobilier funéraire - Fernando Iwasaki Cataplum éditions

nid printanier

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paysage instantané avec reflet

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Plein soleil sur la rive debout face au reflet deux pieds ancrés dans l'herbe la tête perchée dans les branches derrière les champs frissonnants devant un chatoiement dans les yeux tout un bazar chante un air à repasser les jours avec des mots qui font  ce qu'ils peuvent  mais jamais ne lassent

un peu de brume collée au yeux

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  pour essuyer la brume du matin collée aux yeux de la ville il faut rester longtemps penché à la fenêtre un kleenex à la main  vu d'ici rien ne bouge ni moi les aubes se prêtent au spectacle du renouveau sur les toits silencieux là où vivent des êtres encore engourdis de sommeil j'entame la descente vers toi