à vie
L'histoire manque de souffle
tu le sens bien
début noyé dans les brumes familiales
fin pointé dans le soir aveuglant
elle se fait en douce
un peu dans ton dos
petites tendresses pétries
soupirs et regards fuyants
tu oscilles sur la dune
paupières à demi fermées
tu vois bien le désir décliner
comme le soir très loin
trop loin de toi
l'histoire se vide
éblouie d'infini
elle voudrait oublier
la lassitude posée
sur les épaules
creuser dans cette vie
qui ne la porte plus
l'histoire manque de souffle
accrochée à tes mauvais mots
qui s'abreuvent tout seuls
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