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Affichage des articles associés au libellé inachevé

s'il faut partir

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 S'il faut partir prenons le chemin qui fut celui des premiers émois où affleuraient nos sourires complices s'aventuraient nos pensées entre les  aiguilles de pin. Puisqu'il faut se quitter n'oublions ni le vent qui nous ébouriffait  ni la joie qui aurait pu être nôtre ni l'espoir qui sombre avec le soleil sous les pins. Qu'il est lourd le silence de celui qui fuit.

parasite

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Ce parasite  ce gouffre qui aspire le meilleur de nous cette craquelure  sur notre peau à vif qui strate après strate grignote la chair de nos sentiments les meilleurs ce pire qui côtoie le meilleur ne sera jamais que l'usurpation de nous face au temps C'est ainsi nous nous dérobons à ce que nous désirons dominer  

la forme du vide

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C'était l'été j'avais douze ou treize ans je ne me souviens plus très bien du haut de la dune on pouvait apercevoir des marsouins au loin bondissant dans les vagues Je  scrutais les flots et pour la première fois je vis ce courant il était là le lendemain et les jours suivants attirant ou repoussant étrange dans sa mouvance Depuis ce jour-là  je n'imagine pas la mort autrement que dans cette forme réduite en un silence que seule je veille et que j'offre au chant du vent du haut de la dune Il suffit que je tende l'oreille je l'entends respirer en moi

attendre et entendre

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c'est une absence diffuse au début tu ne sens rien et puis ça vient un peu de lumière  un souffle ou une odeur tes yeux se mouillent le coeur se fait baudruche et tu t'envoles pourquoi ici pourquoi ce banc ou cet arbre tu ne veux pas savoir à quoi bon savoir d'où vient le vent le cri qui jaillit et vrille tes sens rien n'est plus simple qu'une émotion attendre et entendre suffisent au-delà de tous mots dans l'inachevé  

totem

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Je m'appuie à cette effigie abandonnée aux rails effacés elle a la tristesse d'un spectacle qui aurait mal fini Dressée docile sur son piédestal  tel le souvenir d'un abandon aussi fragile et insignifiante que  la trace d'un pas sous la pluie qu'une blessure au ciel Jalon d'un deuil aux limites de la consolation  

en creux prompt à l'oubli

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Ce serait si simple de disparaître avec le jour oublieux dans le manteau fuyant de la nuit et chaque matin renaître dans l'aube d'un ardent tremblement

nativité

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Sans que rien ne vienne la déranger la calme surface se ride trouble intérieur que la lumière pointe de son doigt vivant Au soudain éclat de l'intime présence un soupir inconscient donne à l'ombre qui rodait la légèreté d'une présence passagère  

s'embrumer

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quand elle s'élève au rivage elle imagine s'user aux vagues refuser l'aspérité fuit la rigueur de la vie  

dans l'innocence du sommeil

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D'anciennes peurs glissent vives sur le front des rêves. Une lutte contre l'évidence où se perd une vérité à peine ébranlée  par l'image troublante  qu'elle renvoie  en son miroir de ténèbres. L'attente sous les eaux privera le soir de ses ombres.  

amaryllis

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amaryllis il m'aurait plu de porter ce nom disposer sans façon de la qualité de fleur et je me serai perdue  dans la courbe rouge d'un  pétale  l'espace d'un épanouissement le temps d'espérer flétrir au soleil d'automne  

pour avancer prudemment vers le jour

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En éveil dans le matin frais de longues heures  j'ai promené ma nonchalance comme une graine sauvage La brume dispensait bien assez d'illusions pour me donner le courage d'aller vers le jour Un doux abandon de l'esprit au-dessus du temps  

bouquets secs

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De légères couleurs ont illuminé les jours calmes d'un été souriant tant de tendresses soupiraient entre les frêles pétales. Mais déjà les bouquets se fanent tremblent aux furtifs regards  déjà l'heure de l'été est passée et désormais fatigués les yeux se taisent au murmures de mélancolie qui peuplent les branches.  

Immortelle

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Il se peut que la lumière  se perde par degrés que l'ombre d'un autre jour rougissent les yeux Possible aussi que le fracas de la vie cesse que soudain tout se fige la proie et l'ombre Il se peut et tu le sais que le vent continue sa course et que tu ne l'entendes plus  

de vieux restes

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  Qu'y a-t-il à dire qui ne le soit déjà il y a tant et tant à dire du peu que l'on comprend de soi du peu que l'on sait des autres les mots peinent à dire  pourquoi insister... l'habitude peut-être ou  une agitation intérieure avant le calme qui efface  tout ce qui  ne saurait  être dit

29 750 kg

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Il y a dans le contre-poids  des sentiments qui demeurent en nous une charge à rouler dans la main et dans le coeur Mis sous terre son silence minéral prend la consistance du béton lisse et gris jusqu'à mourir au creux de l'estomac dans l'infinie attente d'un signe ou d'une parole  

Aimer ce dont on ne peut se séparer

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Au nom murmuré les flots déferlent. J'ouvre les yeux et je vois son ombre. J'aimerai toujours ce dont je ne peux me séparer et j'avancerai encore du bois  vers cette dune. Dans les recoins de l'âme résiste là où coule la source du souffle une envie d'exister malgré le chagrin qui s'attarde.

tristesse

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Si parfaite tristesse qui d'un petit tremblement de la lèvre se soulage dans un soupir. L'été se débat dans les feuillages glisse perplexe sur la suite des jours Déjà le déclin s'annonce et la tristesse installée au coeur  suit la courbe des branches. Elle qui refusait l'oubli a depuis longtemps  au pied de la dune perdu  le combat des absents. Temps de grandes marées , l'eau mange la dune

invocation

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La terre promise n’apparaît que les soirs de peu de vigilance quand l'obscurité surprend le rose l'image première surgit de  l'impalpable. Une faiblesse saisit le coeur où l'enfance patiemment a niché le souffle coupé par l'irruption on s'agrippe à ce mince fil lié  au destin.

une vague ressemblance

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chef d'oeuvre en péril

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Avec ferveur ou résignation je consens à vivre suspendue au-dessus de mes gouffres combien de désirs cherchant écho   combien d'appels de douloureux réveils  sans cesse ébranlée mais toujours debout dans la faille de ma mélancolie je résiste innocente Blaye, mur côté fleuve avant travaux de consolidation