la forme du vide

C'était l'été
j'avais douze ou treize ans
je ne me souviens plus très bien
du haut de la dune on pouvait apercevoir
des marsouins au loin bondissant dans les vagues

Je  scrutais les flots
et pour la première fois je vis ce courant
il était là le lendemain et les jours suivants
attirant ou repoussant étrange dans sa mouvance

Depuis ce jour-là 
je n'imagine pas la mort
autrement que dans cette forme
réduite en un silence que seule je veille
et que j'offre au chant du vent du haut de la dune

Il suffit que je tende l'oreille je l'entends respirer en moi








Commentaires

  1. Texte qui me touche profondément. Et la photo avec cet océan d'argent. Oui, il n'y a pas de mots pour ce "courant".
    Merci...

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