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Affichage des articles associés au libellé temps

l'atelier

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Il y a bien ce parfum diffus qui flotte autour de l'atelier, recouvert de poussière l'endroit cultive sa solitude. Le regard bâtit sans chercher à comprendre une complicité avec la pierre. L'haleine des machines en pause  imprime un regret à se perdre  dans le reflet. Temps en suspension. Tout perd mémoire. On attend l'ouverture qui chassera la nostalgie gravée brique à brique, un bruit de pas ouvrier qui s'affranchira du silence des murs. (Papeterie de Vaux, atelier d'imprimerie, 2019)

Chute libre

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Dans les allées vibrantes le pas des promeneurs laisse des reflets blancs et noirs brillants bien dessinés. Les regards glissent sur les flaques traversent sans voir le vent qui tourne les feuilles. Eux qui ne savent que marcher visage tendu sur le vide entendent-ils la chute libre de l'eau du ciel ? (Jour de pluie, parc de Bourran, Mérignac)

le goût de la pêche le soir

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Te rappelleras-tu un jour le goût de la pêche le soir, quiétude offerte à la nuit dans un reste de touffeur du jour ? As-tu oublié le geste qui s'offre à l'océan la marche à pas lent jusqu'à l'aube de l'image égarée entre clarté et obscurité ? Te rappelleras-tu qu'un jour la nuit a dérobé le nuage qui cache nos rêves... (Soir sur le rivage, Mimizan)

dans le mur

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Pierre qu'y a-t-il derrière ton mur ? Quel précipice, quel abîme, quel guet-apens dressé par tes soins défie les eaux troubles derrière le silence du roc gris ?       Le regard clos       tait le rempart minéral       ressasse le courant       espace de liberté. Pierre durcie par le temps chaque année élève ta fortification cherche inlassablement ta faille dans la rougeur fragile l'embrasement de l'instant où se tient la vie. (C itadelle de Blaye 2019)

Triptyque

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Attendre, c'est rester en   suspens, loin du point final en bout de ligne attendre nous éloigne de la douleur.. C.S.G. Pour ces douleurs il existe dit-on une poudre miraculeuse en quoi nous nous changeons. Lueurs d'inexistence,  Kiki DIMOULA "Qui peut rester debout sur la rive en plein vent Sur la ligne droite où s'ouvre le voyage." Terre - Fenêtre nue, Yòrgos Thémelis Et je suis en suspens comme une veine de l'été, comme si tous feux éteins j'attendais encore N.A Aslànoglou - Station service

passerelle

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entre deux mondes liant l'avant et l'après un rouge ponceau de la nature à l'esprit mémoire passerelle (passerelle futur parc Ausone, Bruges. Il en est passé de l' eau sous les pont depuis nos promenades dans l'endroit déserté et en friche !)

L'illusion des mots bulles

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La pluie arrache à l'eau des soupirs gonflés de l'humeur de temps, sur le sable soudain humide des veines de grisaille affolent un reste d'été. Une ancienne conversation commencée autrefois me revient en tête... ...mots bulle, inflexions transparentes mais je suis incapable de saisir le sens des mots comme si le bruit de la pluie faisait fuir ce fantôme qui hante mon esprit. (Premières pluies sur le chemin)

Une traversée de l'oubli

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Au bout du sable toujours le sable et la mer en regard. L'homme approche aveugle en vain parcours levant des nuées d'oiseaux à remonter le temps à contre courant. Une traversée de l'oubli.

remplir les yeux

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soir côte basque Au jardin des algues, aucun port d'attache. Échouée  loin des mots, l'histoire s'étire juste ce qu'il faut pour la rendre singulière. Le merle prend des airs, de mouette océane, septembre vient chasse les orages dissipe le voyage. Dans le jardin du vent le regard réinvente l'océan, une invitation que je t'envoie... Te souviens-tu de ces endroits stupéfiants où les yeux se remplissent au couchant ? soir derrière la dune, Mimizan

Comment ne pas te dire...

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... qu'avec le temps les herbes folles poussent dans le crâne, que même la plus insistante musique du souvenir se fait la malle par la fenêtre vide. La mémoire se consume dans des temps que les mots ne peuvent retenir, des failles, des colonnes hermétiques dressées pour en imposer au silence.

de l'autre côté du miroir

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Xavier Rêche "Clôture"  jardin d'Hélys Auvézère dans le miroir la verte risée frémit son reflet complice le soir au jardin d'Hélys Auvézère entre Cherveix-Cubas et Tourtoirac l'image n'a pas d'accent elle parle toutes les langues et ses reflets ont la mouvance des herbes folles sur l'échiquier le long du sentier  ouvrir l'oeil décris ce jardin photographie le chemin les pas accomplis  et ceux de demain pas qui te mènent au départ rien ne bouge dans la friche du soir équilibre  LO-Renzo jardin d'Hélys Rencontrer Alain Piot dit Massimo et Moniqa Ray Bool  au jardin d'Hélys  « En tout cas, je ne veux être la prisonnière de personne.  Je veux être la Reine. »

déclin

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D'aucuns (bien pensants ?)  jugent qu'en vieillissant  il est plus convenable  de cacher la force de ses sensations,  de ses sentiments  sous peine de ne pas être respecté. Pourtant, c'est au couchant  que les couleurs  sont les plus touchantes  et les plus remarquables.

sur la crête de l'aube

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Juillet calme son ardeur. Le jardin desserre l'étreinte dans un crépitement de feuilles rousses. Le chat fait semblant de dormir humide d'herbe tendre s'oublie à sa langueur ignore l'oiseau. Les jours glissent lentement vers août le matin concédera encore quelques instant à la nuit. La  carte du ciel  ce soir.

rien ne se perd

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l'homme prend la forêt donne rien n'est perdu plus belle est la nature que l'homme sait regarder Route des hauts de Mimizan, juillet 2019

l’honnêteté du souvenir à venir

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Revendiquer son appartenance dans les cendres du bois mort, nommer les rues, les arbres, les gens dans leur lieu, surtout ne rien omettre de ce qui fut ou aurait été, donner sa chance à chaque signe dans sa force et sa vérité. La part prise de la mère maison, on marche avec cette part de soi où s'installe le silence dans l'intimité des jours lointains. Mimizan, juillet 2019

fuir la tentation

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Faut-il choisir entre refuser le fruit tendu ou tourner la tête pour ne plus le voir ? Viendra le jour où la tentation s'oubliera n'aie crainte! Pourtant... ce léger titillement, cette soif qui résiste, ou la peur de l'agnosie tracent une ligne droite chargée d'amour entre ton regard et le fruit défendu. Mimizan, juillet 2019, nature pas si morte à la pomme

étang

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Sur la berge de l'étang l'aube glissera son regard ravi l'oiseau lancera longuement son chant aux quatre vents. L'océan  assourdit la dune gémissante le bruissement dans les cimes je sais que tout renaît au regard que dans l'eau trouble de l'étang se tient ma vie. Je ne peux parler que de ce que je sais ou de ce que je sens. Il y a loin entre ce qui se passe dans la tête, le corps et la réalité. CHOSE DUE Me baissant j'ai ramassé les cendres précieuses Les ai jetées galets brûlants dans une eau innocente Et donc sacrée, Annulation des vents. Le bruit sur le corps de l'eau A décrit de beaux cercles parfaits Tels que tout cercle doit être. Yànnis Evthymiàdis

marcher sur l'onde

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Je reste dans l'incertitude du temps, de ma présence, l'incrédulité d'être. Non pas une fragilité plutôt une brume ou un clair obscur. Etre tient du hasard, énigme dont jamais personne n'aura la clef. Je m'étonne chaque jour d'être là je m'étonne que tu n'y sois plus - quel âge avions-nous ? - Dans le lent tâtonnement de ma tête aveugle ces mots ont l'impermanence d'une trace sur l'onde ils sont chute et respiration du monde.

jour de grande chaleur

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Les jours de grande chaleur tout arrive, les êtres étincelants délitent leur désir jusqu'à oublier le manque, les corps chutent, les mémoires flanchent, les bouchent hurlent la peur de fondre à jamais. Les jours de grande chaleur les mots entre les pages pleurent un parfum éventé de cendre... Dans un bruissement d'insectes chaque jour de grande chaleur porte de l'autre côté du soleil sa chevauchée d'étreintes dans des draps moites. Grande chaleur, août 2018 Brenne

les rêves perdus

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Il persiste dans les rêves perdus un peu d'herbe couleur poussière et des odeurs qui se consument sur des parois incertaines Dans leurs chambres repeintes des oiseaux en dérive croisent des êtres aveuglants peau tannée aux hanches qui balancent au plus noir des ciels de nuit les rêves perdus abandonnent des paysages d'ardoise - une fuite - jusqu'aux murs blancs de l'aube traces d'autres hautes nuits oiseaux du marais égarés