avec un peu d'ombre posée sur les paupières en baiser d'amoureux je suis enveloppée dans ton souvenir oubli des peines d'une goutte de lumière le patio a fait paix et lumière
Pense à ces mains qui ont façonné poli et caressé la terre qu'ont foulé ces pieds imagine tous ces regards croisés au fil des siècles oeuvres humaines anonymes portées par la beauté silencieuse du geste de l'artiste un jour d'autres ont marché sur le sentier que tu as emprunté pense à ces pieds qui l'ont façonné
et après la nuit dans ce qui est encore songe s'écrivent les renoncements ravalés en mots absents petites gouttes fragiles abandonnées au frisson vite évaporées que faire ici où si peu demeure du songe juste là en ce jeu de lumière entre clarté et obscurité si ce n'est chérir chaque goutte de rosée au plus près de soi
La musique d'un oiseau dans l'oreille la tête ailleurs qui s'oublie le corps si présent pourtant. l'été implacable chauffait à blanc le sable au loin avalant toutes énergies l'ombre miroitait sous les grands pins nourrissait la patience du geste et de l'eau confié au vert le jour a abandonné sur mes lèvres le parfum éventé d'une fleur saisie sur la berge dans l'imperceptible sifflement de la canne fouettant l'air d'un souffle l'eau se ride d'un chant d'oiseau s'envole l'esprit tout perd mémoire
girouette après la tempête dans le ciel bleu je cherche en vain un nuage un désir d'aventure Le silence du lieu traversé par la brise ouvrait la voix aux petites bêtes et aux idées vagabondes. C'était un silence habité, tendu vers un passé dévoré par l'oubli. Et les oiseaux qui passaient emportaient les rêves au gré de leurs migrations. brise ou bise souffle sur l'épaule tous les paysages les yeux au ciel se moquent de ce qu'ils ne voient pas
L'œil se pose à côté du papillon nous avons tant besoin de beauté du rire de l'amitié dispersé au vent en ailes poudreuses et affectueuses Immobile dans la lueur verte d'un jour chagrin le vie s'imagine en vol léger un peu de gaité en filigrane serrée entre les lèvres notes papillon sur la partition, mégère ou tircis ?
Le chant revient souffle impatient des matins cendres et mémoires du silence des murs là où déjà aveuglée par l'évidence je ne chantais plus Les yeux fermés le monde devient vivant la tourterelle dans le pin libère sa voix l'image est toujours plus nette derrière les paupières l'obscurité commence à bouger Le chant revient chant natif terre d'enfance défiant la nébulosité du monde mélopée des vapeurs ancestrales souvent j'ai échoué à l'entendre à l'aube j'épelle chacune de ses notes j'entre vivante dans la lumière
oubli du chemin dans l'invention de la mémoire pavé de silence la mémoire se confond au pavage mémoriel Les clusters me fascinaient, ce rangement de la mémoire, ces effacements de zones à risque et ces regroupements par identité. Les couleurs s'alignaient, le curseur balayait chaque espace jusqu'au plus isolé ne laissant aucune chance à l'oubli.