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tombée du jour

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Une légèreté et un abandon flottent dans l'air du soir si différent de la fraîcheur cristalline du matin. Le jour s'achève sans toucher au regret dans un cri d'oiseau les images préparent  les rêves... Le sable roule sous le pied, mêle les traces un monde vierge tient dans un coquillage. Tout renaît dans le regard les pleurs de l'océan sur le sable le silence du jour qui tombe

le temps de la vague

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Le sable réduit la trace au silence. Le temps de la vague n'est guère plus court que celui d'une vie. Tu écrases le pied jusqu'à ce que l'ombre se recroqueville impeccablement fixée. Pas présent témoin d'hier comme si naturellement il osait résister à l'oubli. Tu te dis qu'en fin de compte il ne restera que ce que le cœur aura le courage de garder.

rien ne se perd

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l'homme prend la forêt donne rien n'est perdu plus belle est la nature que l'homme sait regarder Route des hauts de Mimizan, juillet 2019

Notes estivales, d'un regard naît la lumière ( 1 )

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Lagunes cachées, jardins oubliés, forêt rempart vivant, le pays le plus simple peut être de cocagne. Tout l'après-midi  j'ai regardé rouler les vagues furieusement. Le soir, les mouettes rieuses volent toujours du Sud vers le Nord. Certains sujets n'ont pas besoin d'être questionnés, ils portent en eux réponse naturelle et définitive. Chacun les siens, et la vague continuera à déferler et la mouette suivra sa route. Route des hauts de Mimizan, juillet 2019

Songes des nuits d'été (mes excuses à William )

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Le drap lourd des nuits d'été tapisse sa trame épaisse  de rêves poisseux, moiteur sur le corps fatigué. A l'heure où la mer dorlote ses reflets  les vaines tentatives d'évaporation collent aux dents sous l’œil rond qui flotte là-haut. Amarré aux cils humides on peut parfois entrevoir  égaré dans la nudité d'un songe un petit bonheur perdu en filigrane. Mimizan, juillet 2019

obsession

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un long grondement né du ventre de la mer secoue ses ailes l'obsession tue la pensée libère l'impensable Quand l'accusateur cherche des justifications à son mal être et à ses obsessions, il a tôt fait d'en rejeter la faute sur ses cibles préférées. Dans sa vue troublée par l'urgence et le sauve-qui-peut, la beauté se ferme, la peur étend ses ailes. Il tente maladroitement, à défaut de pouvoir nommer ses peurs, d'en affubler l'autre pour se donner le courage de les affronter.  Juillet 2019

l’honnêteté du souvenir à venir

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Revendiquer son appartenance dans les cendres du bois mort, nommer les rues, les arbres, les gens dans leur lieu, surtout ne rien omettre de ce qui fut ou aurait été, donner sa chance à chaque signe dans sa force et sa vérité. La part prise de la mère maison, on marche avec cette part de soi où s'installe le silence dans l'intimité des jours lointains. Mimizan, juillet 2019

le soir j'entends rouler l'océan

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Tapi dans la lumière du soir au cœur de l'ombre le jour en filigrane éteint ce qui nous a appartenu. Instant tendu du corps invisible une agitation un sourire moribond lèvres entrouvertes vers l'horizon.

sous la surface

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Les mots glissent sur la page, feignent d'ignorer que la la vie interroge au-delà de la surface lisse. On parle sans fin on croit briser le silence trouver un écho au fond du ventre, quand dans la brièveté d'un bonheur paraît ce salvateur regard, comme une contradiction sous la tension de la surface dans la transparence une voix sourde sous la pierre un murmure vivifiant. Gerris, patineur lacustre infatigable, ruisseau Ste Eulalie en Born, juillet 2019

regard d'enfant

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Le soleil s'est posé dans l'arbre oiseau poussif entre les branches l'ombre sous poids s'est recroquevillée pas le moindre doute, au premier coup de vent il disparaîtra... Mimizan, juillet 2019, quand Mathilde attire les moineaux de l'arbre avec des miettes de pain