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des faîtes et autres contorsions

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Assise à la terrasse d'un café je regarde du coin de l’œil une jeune fille lisse et polie. Je repense à celle que je fus assise sans raison au bord de la vie et à toutes ces contorsions que je porte encore sous mes paupières comme le voile clair du deuil de moi-même. (Château  Observatoire  Abbadia  , février 2019)

retour au port

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Que faire du temps en dérive entre deux marées si ce n'est l'accorder au ciel et au cri des mouettes. Le retour au port dénoue les rides sur le visage. Ce soir, Capitaine, le ressac des jours se taira plus de quart à tenir, plus d'écume dans les yeux l'horizon flottera dans la nuit céruléenne. (Le Teich, / Nice chez le capitaine, octobre 2019)

laisser traîner le pas

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Jour de temps poisseux qui colle aux semelles à la cervelle. La fatigue gagne. A l'aube déjà le pas traînant prie le ciel de le porter jusqu'au soir. Faut dire que la nuit en filant a abandonné un crachin de rêves transis et deux ou trois frissons dans le dos. Du chant d'un oiseau le vent distrait un instant la tête, ouvre les yeux à l'appel de la vie qui palpite.  Encore un jour à laisser traîner le pas.

Donner son nom à une étoile

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On se rassure comme on peut on se serre entre ses bras on se cajole pour ignorer la peur du froid du noir du désespoir. Matin et soir on joue du miroir sans se reconnaître on fait semblant de ne pas s'abandonner tain passé vue altérée air de rien. En vaines confidences on glisse sa vie entre des regards et des amitiés et quelques rêves que l'on a sauvés. Pourtant, chacun suit son étoile ivre de joie ou au bord du désespoir et toujours la vie ouvre la pierre pour trouver le grain de sable dans la faille de lumière.

Pub !

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Merci à mon amie Patricia Houéfa Grange  Papillons de mots  qui a oeuvré pour que soit publié ce pantoun dans la revue du Pantoun francophone Si vous voulez en savoir un peu plus sur le pantoun, c'est ici :  Pantun Sayang et à l'ami Hervé Gouault nommé biographe officiel ! "Christine Saint-Geours telle que résumée à travers le regard et la plume d'HG : qu'elle photographie une dune, une ombre, un oiseau, elle disparaît ; qu'elle écoute une oeuvre polyphonique, un opéra, un lai, on la perd : qu'elle se love dans la nuit, des bras, l'océan, plus personne. Elle est le luxe de la solitude incarnée, le vent frais sur la peau nue, l'absolu contraire de l'air du temps." https://christinesaintgeours.blogspot.com/ Au cours de l'année scolaire 2017-2018, Christine Saint-Geours a accueilli le pantoun dans sa classe de CP de l'école La Marianne à Bruges (33). Cf. Pantouns et Genres brefs n°21."

Peu m'emporte

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Il y a derrière les portes des rumeurs ou des silences qui séduisent et invitent. Savoir le fleuve, l'imaginer, eau trouble de boue et limon, suffit à connaître le sens de sa course son but, à comprendre le souffle contenu. Le courant ne remonte jamais vers la source, inutile d'ouvrir la porte. Dans la transparence de l'air,  l'esprit lit la paisible évidence  qu'entre ici et ailleurs  nulle frontière ne peut exister.

respiration

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Au courant des sentiments ballottée, d'une vibration, d'une lumière ou de l'océan se ravivent d'anciennes blessures que le  cœur aurait voulu abandonner   à l' inconscient abyssal. Puisqu'il faut vivre et mourir que notre consolation est solitude que nous sommes notre propre brutalité notre respiration est et restera notre seul apaisement.

"je" d'ombre et de lumière

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Dans nos restes nos différences et nos indifférences  "Je" d'ombre et de lumière entre jour et nuit où se dévoile la vie. Mélange de clair et d'obscur  révélateur du secret qui nous habite. L'odeur d'un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer. Journal de Jules Renard

immortelle

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Septembre et octobre font refleurir la dune, une respiration colorée entre la rigueur de l'hiver et l'étouffante sécheresse de l'été. Vie et mort se côtoient le renouveau appelle l'extinction cycle sans fin Immortelle et jasions aux rayons déclinants dans l'étonnement coloré de leur floraison. C'est une douce nostalgie qui guide le pas sur la dune chaque arrière saison, ombres distendues sur le sable frais,   odeurs humides de brume. Le cœur troublé jamais ne se soumet au versant obscur. (Immortelle et jasione   sur la   dune grise ) https://www.canal-u.tv/video/iap/les_dunes_qui_chantent_un_nouveau_mode_d_emission_sonore.20785

mue

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Les mots entassés impriment leur sécheresse sur les lèvres. Tant de restes diffus enchevêtrés poids au fond du ventre. La mue du temps interroge lentement, prend à hier, laisse à demain.